Thu 4-July-2024

Khan al-Ahmar: LONU et lUE accusent loccupation denfreindre le droit international

jeudi 5-juillet-2018

Plusieurs pays européens et organismes internationaux ont accusé mercredi les autorités d’occupation israéliennes d’enfreindre le droit international en les exhortant à mettre fin à leur plan de démolition du village bédouin Khan al-Ahmar en Cisjordanie occupée.
« (Israël) devrait arrêter de telles actions et de tels plans pour reloger les communautés bédouines en Cisjordanie occupée » a tweeté le bureau de Nikolay Mladenov le Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient. « De telles actions sont contraires au droit international et sapent la solution à deux Etats » a-t-il ajouté.

L’Union européenne a quant à elle déclaré dans un communiqué que les démolitions « ainsi que les projets de construction de nouvelles colonies pour les colons israéliens dans la même région sapent la viabilité de la solution à deux Etats et les perspectives d’une paix durable ».
En outre l’UE « s’attend à ce que les autorités d’occupation israéliennes renoncent à ces décisions et s’acquittent pleinement de leurs obligations en tant que puissance occupante en vertu du droit international humanitaire ».
Les déclarations faisaient écho à celles émises par des fonctionnaires britanniques français et irlandais quelques heures plus tôt.
Selon le verdict rendu par la Cour suprême israélienne le village de Khan al-Ahmar a été construit illégalement aux yeux de la législation. Mardi un ordre d’expulsion a été remis aux 173 habitants leur annonçant la saisie des routes d’accès à ce village qui compte plus d’une centaine d’habitations et une école.

Le lendemain les forces armées d’occupation israéliennes ont attaqué les résidents du village bédouin alors que la démolition devait débuter.
Onze personnes ont été arrêtées selon un communiqué de la police israélienne qui a ajouté que 3 policiers avaient été blessés.
Plus de 30 autres personnes ont également été blessées dont quatre hospitalisées selon le Croissant-Rouge palestinien.
En mai le secrétaire d’Etat britannique chargé du Proche-Orient Alistair Burt avait demandé à l’occupant israélien de ne pas démolir ce village déclarant que toute réinstallation forcée « pourrait être considérée comme un transfert de population en ce qui concerne les Nations unies » ce qui est considéré comme une violation de la Convention de Genève.

Lien court:

Copied