Fri 2-May-2025

Unesco: lambassadeur israélien plaide pour que son entité revienne sur son retrait

mercredi 27-juin-2018

L’ambassadeur israélien à l’Unesco dont le pays veut se retirer a affirmé mardi qu’il recommanderait à son gouvernement de revenir sur sa décision ou au moins de la reporter d’un an saluant le « nouvel état d’esprit » de l’Unesco envers l’Etat d’occupation israélienne.
Cette déclaration intervient alors que les parties israélienne palestinienne et jordanienne ont adopté par consensus mardi des décisions au Comité du patrimoine mondial de l’Unesco sur Jérusalem occupée et Hébron qui avaient été déposées et négociées par le secrétariat de l’Unesco (et facilitées par les Etats-Unis).

Le Comité du patrimoine mondial actuellement réuni à Manama a maintenu les sites de la vieille ville de Jérusalem occupée et ses murs ainsi qu’Hébron sur la liste du patrimoine en danger.
« Ce que je vais recommander à mon gouvernement c’est au moins de revenir sur sa décision de retrait » a déclaré mardi à des journalistes l’ambassadeur israélien Carmel Shama-Hacohen qui proposera également de reporter d’un an (à décembre 2019 NDLR) la mise en œuvre effective du retrait.
En octobre 2017 juste après que les Etats-Unis ont annoncé se retirer de l’Unesco Israël avait fait part d’une décision similaire qui doit être effective fin décembre reprochant à l’organisation un parti-pris anti-occupation israélienne et ses crimes contre le peuple palestinien et son patrimoine.
« Il n’y a aucun doute sur le fait que nous sommes contents de ce qui s’est passé au cours de l’année passée (…) nous n’avons pas constaté de résolutions anti-israéliennes pendant un an à l’Unesco » a ajouté l’ambassadeur.

Il a notamment salué le « nouvel état d’esprit et la nouvelle énergie apportés par la nouvelle directrice générale de l’Unesco (Audrey Azoulay NDLR) qui a eu un effet important sur le processus ».
« Nous pouvons continuer dans cet état d’esprit avec nos amis américains l’Union européenne le secrétariat (de l’Unesco) et la directrice générale » a-t-il ajouté.
« Je ne suis pas sûr que ce serait suffisant pour modifier radicalement les décisions car ces sujets de l’Unesco et (du patrimoine) de Jérusalem occupée sont devenus tellement sensibles politiquement au sein du gouvernement et de l’opinion publique israéliennes » a-t-il cependant relevé.
« Ce serait un miracle » a-t-il lancé estimants que « ce sera très dur à réaliser ». « Mais en tant qu’ambassadeur d’Israël j’ai la motivation de le faire si l’autre partie le souhaite aussi » a-t-il affirmé.

De son côté Mme Azoulay a qualifié l’adoption mardi des décisions amendées de situation « gagnant-gagnant » qui « ouvre une période moins tendue qui devrait permettre plus de travail de l’Unesco sur le terrain dans le cadre de son mandat »

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