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Tue 3-December-2024

UNESCO : Un journaliste tué tous les 4 jours autour du monde

samedi 2-novembre-2024



New York – CPI

L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a documenté une augmentation du nombre de journalistes qui ont perdu la vie dans l’exercice de leurs fonctions médiatiques, ces dernières années, indiquant qu’un journaliste est tué tous les 4 jours dans le monde, au cours des dernières deux années.

Aujourd’hui, samedi, l’organisation a publié son rapport annuel à l’occasion de la Journée internationale pour mettre fin à l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes.

UNESCO a déclaré que le taux d’assassinats de journalistes a augmenté d’environ 38 % par rapport au rapport précédent, ce qui représente la plus forte baisse de la sécurité des journalistes depuis des années. Selon le rapport, 162 cas confirmés d’assassinats de journalistes ont été enregistrés en 2022 et 2023, dont plus de la moitié dans des pays en proie à des conflits armés.

Les Territoires palestiniens sont en tête de liste des pays les plus dangereux pour la vie des journalistes en 2023, avec 24 meurtres, tandis que le Mexique a connu le taux le plus élevé en 2022, enregistrant 19 meurtres. L’Amérique latine et les Caraïbes, avec les pays arabes, sont les régions où le plus grand nombre de journalistes ont été tués.

Le rapport explique que la plupart des journalistes décédés dans des pays ne connaissant pas de conflits directs, où ils couvraient des questions de criminalité organisée et de corruption, ou alors qu’ils couvraient des manifestations, ce qui reflète l’élargissement du cercle des risques entourant les employés des médias.

Le rapport souligne le rôle que joue l’impunité dans l’augmentation de ces risques, car environ 85 % des crimes commis contre les journalistes restent portés disparus, ce qui aggrave les défis auxquels sont confrontés la liberté d’expression et la sécurité des employés des médias dans le monde.

La crise des assassinats de journalistes, en particulier à Gaza, a dominé le Symposium international des médias des Nations Unies sur la paix au Moyen-Orient de 2024, où le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a indiqué que le nombre de journalistes tués à Gaza avait augmenté. a atteint un « niveau sans précédent », appelant à prendre des mesures fermes pour protéger les professionnels des médias et garantir que les responsables répondent des crimes commis contre eux.

Les participants au symposium ont passé en revue leur rôle dans la promotion du dialogue sur les questions des journalistes, en soulignant le ciblage des employés des médias, en particulier dans les territoires palestiniens occupés, où les organisations internationales ont documenté une augmentation des meurtres, des attaques et des restrictions imposées aux médias, ce qui affecte l’accès à la réalité des informations sur les conditions humanitaires.

Meurtre et incitation

À son tour, le chef du Département pour la liberté d’expression et la sécurité des journalistes de l’UNESCO, Guillerme Canela, a souligné que l’escalade des assassinats de journalistes, dans les zones de conflit est préoccupante, surtout à la lumière du niveau élevé d’incitation contre les médias.

Cannella a appelé à renforcer le soutien international pour protéger les journalistes et demander des comptes aux auteurs de crimes les visant, car les médias jouent un rôle central dans la protection de la démocratie et des droits de l’homme.

L’UNESCO et diverses organisations internationales ont appelé les gouvernements du monde entier à prendre des mesures sérieuses pour protéger les journalistes, lutter contre le phénomène de l’impunité et activer des mécanismes permettant des enquêtes justes et rapides sur les crimes commis contre les journalistes, notamment dans la bande de Gaza, afin de garantir le droit des peuples à l’accès à l’information et à la liberté d’expression.

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