Le conseil municipal de Barcelone et une écrasante majorité de ses membres a appelé à imposer un embargo militaire global sur « Israël » demandant au gouvernement espagnol à assurer sa mise en œuvre.
La résolution constitue un précédent important et un grand pas en avant dans la manière de rompre les relations militaires et sécuritaires internationales avec Israël jusqu’à ce qu’elle se conforme au droit international et au respect des droits de l’homme palestiniens.
Barcelone est devenue la plus grande ville à répondre à l’appel de la société civile palestinienne pour la fin du commerce des armes et de la coopération militaire et sécuritaire avec le régime d’apartheid israélien la colonisation coloniale et l’occupation similaires à celles appliquées contre l’apartheid en Afrique du Sud.
Cinq des sept partis politiques du conseil municipal de Barcelone ont soutenu la décision: le Rassemblement de gauche de Barcelone la gauche républicaine de Catalogne le Parti socialiste de Catalogne le Parti démocratique catalan et l’Union populaire ainsi que Gerrard Arduanui.
La résolution condamne le meurtre de 110 manifestants pacifistes palestiniens dans la bande de Gaza occupée par l’armée israélienne depuis le début de la grande marche du Retour le 30 mars 2018 et appelle à autoriser la libre circulation des Palestiniens de Gaza..
Le conseil municipal a donc décidé de soutenir la décision du Conseil des droits de l’homme du 23 mars 2018 de mener une enquête internationale sur les récents meurtres et d’exiger qu’Amnesty International et le Conseil de coopération internationale de Barcelone imposent un embargo militaire complet sur Israël et mettent fin au commerce d’armes conformément au code de conduite de l’UE sur les exportations d’armes.
Le conseil municipal de Barcelone a appelé l’UE et les Nations unies à garantir l’adhésion d’Israël aux conventions internationales sur les droits de l’enfant et à la libération de 400 enfants palestiniens actuellement détenus dans ses prisons.
Il a condamné la décision du président américain Donald Trump de transférer l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem occupée affirmant que cela contredit le droit international et les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.
L’annonce signée par le maire de Barcelone Ada Colao a été envoyée au gouvernement de l’Espagne à l’Union européenne et à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA).
La décision de la municipalité de Barcelone a été largement soutenue par la société civile notamment par la Fédération des organisations pour la justice mondiale Amnesty International et « Arrêter la complicité avec Israël » une alliance de plus de 20 organisations de défense des droits de l’homme dont le mouvement du boycott d’Israël (BDS).