Un rapport des droits de l’homme a critiqué les tribunaux militaires de l’occupation israélienne qui examine les cas des enfants prisonniers palestiniens soulignant que ces tribunaux ont été fondés pour légitimer les « violations israéliennes » contre les enfants palestiniens.
« Des centaines de mineurs palestiniens ont passé chaque année le même chemin en les arrêtant dans la rue ou dans leurs maisons au milieu de la nuit menottés et les yeux bandés puis ils sont placés en garde à vue et la violence est utilisée avec eux » a rapporté B’Tselem (une ONG israélienne pour les droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés) dans son rapport publié mardi.
B’Tselem a ajouté : « Ces mineurs font l’objet d’une enquête ils sont seuls isolés du monde entier sans avocat il n’ y a aucun adulte à leurs côtés les geôliers ne leur donnent pas la possibilité de consulter un avocat avant l’interrogatoire et tout cela après avoir été placés en garde à vue déjà fatigués et terrifiés où certains d’entre eux ont été pris de la rue ont passé des heures à l’extérieur de leurs maisons et certains d’entre eux arrachés de leur sommeil à leurs domiciles et certains d’entre eux ne mangent pas et ne boivent pas pendant des heures jusqu’au début de l’enquête » selon Quds Press.
Il a souligné que la garde à vue est souvent accompagnée de menaces cris insultes et parfois la violence physique sont également utilisés pour forcer les mineurs à avouer l’infraction qu’on leur attribue ou pour qu’ils donnent des informations sur d’autres crimes.
« Dans la plupart des cas le juge décide de prolonger leur détention même lorsque la seule preuve contre eux est leur confession personnelle ou des informations que d’autres auraient criminalisées » indique le rapport
B’Tselem a averti que les changements introduits par les autorités d’occupation sur les ordres militaires relatifs à la détention des mineurs palestiniens et les méthodes de traitement devant les tribunaux militaires semblent améliorer en apparence la protection accordée aux mineurs dans le système de justice militaire mais ces changements n’ont qu’un impact marginal sur les droits des mineurs et n’ont été introduits que pour améliorer une image mais la réalité est tout autre car l’approche routinière et systématique sur les droits des mineurs se poursuit ».
L’ONG estime que les allégations d’Israël sur l’établissement d’un tribunal spécial pour les mineurs afin de préserver leurs droits dans le système de justice militaire n’a pas protégé efficacement les droits des mineurs présents au moment du procès et ne fait que confirmer les accords de poursuites tout en continuant d’exclure les familles des enfants prisonniers de la procédure judiciaire dans son ensemble.