David Bitan député du parti israélien au pouvoir (Likoud droite) et chef de la coalition gouvernementale est depuis le début de la semaine au cœur d’une tourmente judiciaire qui secoue le microcosme politique israélien selon les médias hébreux.
Ce proche du Premier ministre Benyamin Netanyahou a été interrogé dimanche par la police israélienne dans le cadre d’une enquête portant sur des soupçons de corruption et de liens entre des membres de la municipalité de Rishon LeZion près de Tel-Aviv dont David Bitan et le crime organisé ont déclaré les médias hébreux.
Le député Bitan est notamment soupçonné d’avoir reçu des pots-de-vin de la part d’organisations criminelles établies à Rishon Lezion après être devenu le maire-adjoint de la ville en 2015 et d’avoir orienté un appel d’offres concernant le « complexe 1000 » un site de cent hectares environ situé à l’ouest de la ville vers le fils d’une relation contre de l’argent a une période où il croulait sous les dettes révélé le site d’information hébreu « i24NEWS ».
Dix membres de la municipalité de Rishon LeZion ont été arrêtés et sept autre convoqués dimanche –dont M. Bitan– pour être interrogés tandis que la police a procédé à une série de perquisitions a-t-on ajouté de sources policières israéliennes.
« Ce matin dix suspects ont été placés en détention pour être interrogés après lecture de leurs droits et sept autres ont été arrêtés sur des soupçons d’implication dans des pots-de-vin dans des fraudes pour abus de confiance et délits de blanchiment d’argent » a indiqué la police israélienne au sujet de cette enquête qui a été lancée il y a plus d’un an.
En tout 25 personnes ont été interrogées parmi lesquels des assistants parlementaires des entrepreneurs en bâtiment des hommes d’affaires et la figure éminente d’une organisation criminelle.
David Bitan a prétendu lundi qu’il était innocent et n’avait pas l’intention de démissionner en dépit des soupçons qui pèsent sur lui tandis que les médias israéliens guettaient en vain une réaction de Benyamin Netanyahou.
La police israélienne a déclaré de son côté que seule son immunité parlementaire empêchait sa mise en détention.
La chaîne israélienne d’information « Hadashot » a par ailleurs rapporté lundi que Bitan avait accumulé 16 millions de shekels de dette (38 millions d’euros) lorsqu’il travaillait à la mairie de Rishon Lezion entre 2005 et 2015 ce qui a conduit à des restrictions sur son compte bancaire.
Il est ainsi soupçonné d’avoir remboursé ses débiteurs en deux ans par le biais de transactions illégales. Il est également soupçonné d’avoir reçu des cadeaux et des pots-de-vin après être devenu membre de la Knesset en 2015 selon « Hadashot ».
