Des médias israéliens ont révélé que le Comité ministérielsioniste pour la législation discutera dimanche d’un projet de loi permettant àl’armée sioniste de porter plainte pour diffamation contre quiconque « offenserait» les soldats de Tsahal en particulier l’ONG israélienne Breaking the silence (Briserle silence – créée par des soldats et vétérans de l’armée israélienne) qui dénonceles violations de l’armée d’occupation contre les citoyens palestiniens.
Le journal Yisrael Hayom a rapporté vendredi que les chefsdu comité ministériel pour la législation le ministre de la Justice ElitShakid (Foyer juif) et le ministre Yariv Levin (Likoud) ont promis de soutenirle projet de loi.
Selon le projet de loi et les détails publiés pour lapremière fois dans le journal hébreu la loi permettra aux soldats de poursuivrepour diffamation conformément à la loi israélienne sur la diffamation contrequiconque tente de ternir leur réputation ou de diffuser des informationsnuisibles à leur sujet.
« Après que le comité ministériel aura approuvé leprojet de loi celui-ci sera présenté mercredi prochain à la Knesset pour une adoptionen première lecture » a déclaré Yoav Kisch membre de la Knesset du partiLikoud au pouvoir dans des propos rapportés par le journal.
L’organisation Breaking the silence rassemble destémoignages de soldats qui ont servi en Cisjordanie dans la bande de Gaza etJérusalem-Est depuis le début de la deuxième Intifada au sujet de l’ « ampleurde la décadence morale de l’armée occupante et les crimes des colons contre lepeuple palestinien dont la vie est devenue un enfer sous prétexte de lasécurité nationale ».
L’ONG doit faire face à des réponses hostiles de la part desinstitutions politiques et militaires de l’occupation et ses responsablessubissent des campagnes de diffamation des arrêts de financement ainsi quedes gardes à vue.
En mars 2016 les autorités israéliennes avaient demandé l’ouvertured’une enquête sur l’organisation en prétendant qu’elle soudoie des soldatsisraéliens pour révéler des informations confidentielles et sensibles au coursde leur service militaire des accusations démenties par l’organisation.
L’ONG subitcontinuellement les brimades de la droite et du centre y compris le Premier ministreBenjamin Netanyahu qui considère que l’organisation « a franchi la lignerouge. »
