L’ambassadeur de l’Autorité palestinienne Riyad Mansour a fustigé mercredi soir les « techniques d’intimidation » qui ont mené au retrait par l’ONU d’un rapport accusant Israël d’appliquer un « régime d’apartheid » contre les Palestiniens.
Les commentaires de Mansour ont été rendus publics alors qu’une délégation arabe a rencontré le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres sur les conclusions et les répercussions du rapport.
Mansour a déclaré que le sujet de la réunion avec le chef de l’ONU Antonio Guterres «n’était pas une expérience agréable pour nous tous» suite à l’ordre du secrétaire général de retirer le rapport du site Web de l’ONU et la démission de Rima Khalaf après son refus de le retirer.
« Nous nous soucions de l’ONU et du secrétaire général et nous n’acceptons pas les méthodes qui ne sont pas dans la culture des Nations Unies » a déclaré Mansour en ajoutant « Vous savez ce que je veux dire par là – avec certaines parties qui essaient d’injecter des techniques d’intimidation »
Il a souligné que «c’est notre responsabilité collective de faire tout notre possible pour défendre l’ONU et ce qu’elle représente».
Khalaf sous-secrétaire général de l’ONU qui a dirigé la Commission économique et sociale pour l’Asie occidentale (CESAO) a démissionné vendredi après avoir refusé la demande de Guterres de retirer le rapport de son site Web.
Ses auteurs ont conclu que «Israël a établi un régime d’apartheid qui institutionnalise systématiquement l’oppression raciale et la domination du peuple palestinien dans son ensemble».
Mansour a déclaré que même si le rapport a été retiré du site Web de l’ONU il « pense qu’il est entre les mains de peut-être des centaines de milliers de personnes de toute façon en raison de tout ce qui a été dis sur son retrait ».
« Beaucoup de gens qui n’étaient même pas intéressés par le rapport sont maintenant intéressés et demandent des copies qui leur sont fournies » a-t-il assuré.
Le rapport a été rapidement condamné par les responsables américains et israéliens qui ont appelé l’ONU à le rejeter.
La démission de Khalaf et la suppression du rapport ont été saluées par Israël et les États-Unis l’allié le plus proche d’Israël.
Au cours du week-end des militants ont condamné l’ONU pour la suppression du rapport de la CESAO et accusé Guterres de céder à l’intimidation motivée par des motifs politiques.
