Les démolitions israéliennes de maisons palestiniennes à Jérusalem occupée ont considérablement augmenté depuis l’élection du président américain Donald Trump a rapporté Haaretz mardi.
Selon les données recueillies par l’organisation à but non lucratif Ir Amim qui étudie le conflit israélo-palestinien dans la ville de Jérusalem occupée en janvier et en février seulement les autorités israéliennes d’occupation ont démoli 42 logements à Jérusalem.
Le rapport a tenu compte de la démolition de 203 bâtiments palestiniens à Jérusalem occupée en 2016 dont la moitié après les élections des États-Unis qui ont eu lieu en novembre. En 2015 73 bâtiments palestiniens ont été démolis par l’occupation dont 22 cas d’auto démolition.
La semaine dernière l’occupation a démoli une maison palestinienne prétendument évacuée dans le village d’al-Issawiya.
Le propriétaire de la maison Salah a dit qu’il préparait le petit déjeuner pour les enfants avant de voir soudainement la maison envahie par les soldats qui lui ont dit qu’il avait 10 minutes pour quitter la maison et prendre quelques affaires personnels.
Il a ajouté que les soldats ne lui ont même pas permis de chercher les chaussures de son enfant et l’ont forcé à quitter le bâtiment.
«Quand je suis revenu je ne pouvais pas croire mes yeux. Ils ont tout détruit » a dit Salah.
Les palestiniens quant à eux ont été aux prises avec des procédures épineuses en essayant d’obtenir des licences de construction de l’occupation.
Bien sur le maire de Jérusalem Nir Barkat a annoncé un nouveau plan directeur pour Jérusalem occupée pour permettre la construction légale palestinienne de tels plans ont été en grande partie bloqués au cours des dernières années.
En 2008 les résidents du quartier d’al-Tur ont présenté un plan qu’ils ont eux-mêmes préparé pour l’expansion du quartier. La municipalité en coopération avec l’Autorité de la Nature a soutenu le projet d’implantation d’un parc national dans la région de Jabal al-Mukabbir et annulé la proposition palestinienne.
Un plan semblable proposé par les résidents de Sur Baher pour obtenir des permis de construire légaux a d’abord été réticent par les autorités israéliennes et a fini par être rejeté ouvertement sur les allégations selon lesquelles un long délai avait passé depuis qu’il a été soumis.
Aviv Tatarsky un chercheur pour Ir Amim a déclaré que l’occupation a laissé les résidents avec un choix cruel: d’être expulsés de leur ville ou de construire sans permis et de prendre le risque de démolition et d’amendes.