La famille du martyr Abdel Fattah al-Sharif a demandé mercredi soir lors d’une conférence de presse tenue par le centre d’Hébron en collaboration avec le jugement du soldat Olaar Azaria à Tel Aviv le transfert du procès au tribunal pénal international et aux tribunaux mondiaux des droits de l’homme.
L’oncle du martyr Sharif a décrit ce qui a été discuté lors du procès de meurtrier de son neveu comme un «travail comique» et il a déclaré que ces tribunaux ne sont qu’une comédie ne rendent pas justice aux opprimés et ne criminalisent pas l’oppresseur. La plus grande preuve de cela ajoute l’oncle est la création par les forces d’occupation de précédents tribunaux qui n’ont pas puni les criminels de leurs troupes et leurs colons extrémistes.
L’oncle du martyr a appelé la direction de l’AP à porter le dossier de martyr devant les tribunaux internationaux et en particulier la Cour pénale internationale et ne pas attendre les décisions des tribunaux israéliens qui ne donnent aucun droit aux Palestiniens quel que soit le crime.
L’activiste Imad Abou Shamsya qui a documenté l’assassinat du martyr al-Sharif a déclaré lors de la conférence que cette vidéo a prouvé au monde la politique systématique d’assassinat utilisée par les soldats israéliens contre les Palestiniens vivant à proximité de la mosquée Ibrahimi et la vieille ville et de la rue des martyrs où beaucoup de filles et de jeunes hommes ont été tués de sang froid sous de faux prétextes. Nul ne filme les exécutions sans voir les coupables être inquiétés ou traduits en justice.
Abou Shamsya a souligné qu’après le tournage de cette vidéo et la révélation de ce crime il a reçu de nombreuses menaces de mort et des agressions expliquant qu’il a reçu des centaines d’e-mails et autres avec des phrases confirmant qu’il sera tué à n’importe quel moment et qu’il est responsable lui ses enfants et sa famille.
Pour sa part l’avocat Farid al-Atrash a rappelé la nécessité d’enquêter sur tous les crimes commis par les forces d’occupation contre la population civile du peuple palestinien à Hébron et d’autres provinces du pays tout en considérant que ces poursuites judiciaires sont une étape dans la voie de l’arrêt de la politique israélienne des exécutions extrajudiciaires.