Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a été interrogé lundi soir pendant plus de trois heures par la police dans sa résidence à l’est de Jérusalem Occupée soupçonné d’avoir reçu des cadeaux illégaux et de l’argent de la part d’hommes d’affaires.
Selon le quotidien Jerusalem Post le chef de l’unité anticorruption Lahav 433 Dep. Koresh Barnur est arrivé dimanche soir dans la résidence du premier ministre.
La police s’est entretenue avec le Premier ministre pendant un peu plus de trois heures avant de quitter sa résidence vers 11 heures du matin mais la police n’a fourni aucun détail.
Netanyahou – qui a nié les allégations – est soupçonné d’avoir reçu des cadeaux valant des centaines de milliers de shekels de la part d’hommes d’affaires israéliens et étrangers ce qui a violé son devoir d’honnêteté en tant que fonctionnaire.
Le procureur général Avichai Mandelblit a publié une déclaration après l’achèvement de l’interrogatoire confirmant que l’affaire est devenue une enquête criminelle à part entière.
Mandelblit a déclaré que Netanyahou a été accusé d’atteintes à l’éthique et que son bureau a recueilli suffisamment de preuves pour justifier une enquête criminelle complète.
Mandelblit a déclaré que de nombreuses activités d’enquête ont été menées notamment en interrogeant des dizaines de personnes et en obtenant un grand volume de documents y compris des citoyens étrangers.
Plusieurs sources ont déclaré que Netanyahou avait été confronté lors de l’enquête au témoignage de deux hommes d’affaires avec lesquels il avait des liens présumés.
Hier encore le Premier ministre a continué à feindre la confiance disant que l’enquête sur les allégations de corruption contre lui ne mènerait nulle part.
Lundi matin la résidence du premier ministre a été fermée et une cloison noire a été installée sur la porte pour empêcher les médias d’y accéder.
Le chef de l’opposition Isaac Herzog (Union sioniste) a déclaré que le pays est en proie à une journée difficile lorsque son premier ministre fait l’objet d’une enquête.
« Nous ne nous réjouissons pas de son malheur » a déclaré Herzog. « C’est un pays de droit et nous devons respecter l’application de la loi. »
Au cours du week-end Netanyahou a publié diverses réponses niant toutes les accusations et insinuant ses accusateurs d’essayer de l’impliquer avec la police car ils n’auraient rien à en tirer.
