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La résistance à Gaza : évolution dans la performance et laffrontement

samedi 5-juillet-2014

Dans les colonies de Sderot et d’Eshkol près de Gaza les sionistes suivent comme à leur habitude les déclarations de Abou Obaida le  porte-parole des Brigades al-Qassam au point où elles sont aussi importantes que celles du Premier ministre de l’occupation Benjamin Netanyahu. Abu Obaida  qui apparaît rarement détermine l’avenir de la journée et de la nuit dans les colonies.

L’action résistante à Gaza et en Cisjordanie évolue positivement tout est devenu possible ! Depuis trois semaines Gaza encaisse courageusement les attaques sionistes en répondant par le tir de roquettes. Et la Cisjordanie connait de son côté un véritable soulèvement populaire qui a lieu cette fois-ci à Jérusalem occupée.

Si la résistance n’avait pas préservé ses moyens de défense dans le conflit avec l’occupation elle ne pourrait que subir les attaques ces derniers jours.

Les autorités d’occupation qui ne veulent pas la guerre n’ont pas accepté les menaces de la résistance dans une compétition en demandant « qui a tiré en dernier ? ».

La résistance connait une nouvelle ère en termes de performances sur le terrain et dans les médias selon l’analyse des observateurs. La Cisjordanie occupée a aussi explosé et est revenue sur la scène de la résistance de manière surprenante dans les rues en particulier à Jérusalem.

La fin de la scène sur le terrain n’est pas claire même si un semblant de calme reste « oral » et non « écrit »  on semble s’approcher davantage de la guerre. Ce choix ne servirait pas l’entité sioniste maintenant après deux échecs en 2008 et 2012 et une série de défaites.
 
 

Calme des deux cotés

Les bombardements à Gaza et les affrontements avec l’occupation en Cisjordanie incarnent l’équation du « calme réciproque  » après l’échec des  autorités sionistes à imposer le moment et le lieu de la bataille comme elles en avaient l’habitude lors de conflits avec la région.

L’expert militaire et officier à la retraite Youssef Charkaoui estime que la performance de la résistance sur le terrain oblige les autorités d’occupation à accepter le principe de « calme réciproque » ce qui montre la faiblesse évidente de l’occupation.

Il pense que l’occupation ne veut pas l’escalade car elle rencontre un problème sur son front interne. Elle craint aujourd’hui d’affronter une résistance comme celle de « Gaza et du sud-Liban. »

Il ajoute : « J’ai remarqué une meilleure performance que dans le passé dans les déclarations. Les tirs de roquettes étaient plus précis qu’auparavant et ils ont  prouvé l’inefficacité du système Iron Dome. Des pays ne vont pas acheter ce système alors qu’Israël est le quatrième fabricant  d’armes  dans le monde ce qui consiste une victoire militaire pour la résistance. »
Il a été annoncé hier la mort d’un soldat dans la colonie d’Ofakim  lors d’un bombardement de la résistance et un autre a été blessé à Eshkol. De nombreux autres blessés ont été signalés au cours des derniers jours à cause des roquettes qui sont devenues plus précises.

L’analyste politique Abdul Sattar Qassim n’est pas satisfait de la « trêve » car elles ont toujours été une opportunité pour l’occupation qui n’a jamais respecté aucune trêve dans toute l’histoire de ses conflits.

Qassim confirme que l’expérience de la bande de Gaza est importante dans les discussions sur  « le calme ou la trêve » avec l’occupation. Jusqu’à aujourd’hui dit-il on ne connait aucune déclaration de trêve signée par l’occupation il n’y a que des ententes verbales que les autorités sionistes ne respectent jamais.

Il poursuit : « L’Egypte est le parrain de la majorité des accords tels que « Wafa al Ahrar » mais Israël n’a pas respecté son parrainage. Si la résistance en a les moyens elle doit attaquer l’occupation. Si elle ne peut pas qu’elle se taise car nous n’avons pas besoin de trêve avec Israël. 
 

Intifada en Cisjordanie

Le 2e point de concentration de l’entité sioniste est tourné aujourd’hui vers les rues de la Cisjordanie occupée qui en effervescence surtout après l’agression à Hébron l’assassinat d’Abou Khudair  et les attaques des colons dans les rues de Jérusalem.

L’expert Sharkaoui a souligné que l’éclatement d’une troisième intifada en Cisjordanie est une question très sensible pour l’entité sioniste surtout après les manifestations à Jérusalem et après la longue absence de cette région de la scène de la résistance.

Il ajoute : « Je suis étonné du lien entre la résistance dans la bande de Gaza et la Cisjordanie ce qui montre que l’occupation est faible et la résistance réalise habituellement l’impossible elle doit donc pousser l’ennemi à la guerre et non à la trêve. »

La bataille  évolue entre la résistance et l’occupation. Abu Ubaida a juré que « toute attaque  sur la bande de Gaza ne sera pas une promenade les menaces lancées par l’ennemi signifie uniquement dans notre vocabulaire que l’heure de la vengeance approche. Ces menaces ne nous effrayent pas au contraire elles nous poussent  à mieux nous préparer pour le moment venu ».

Après que le porte-parole d’Al-Qassam a adressé un message sérieux à l’entité sioniste il y a plusieurs jours le site internet d’al-Qassam a publié une image montrant que toutes les villes de l’occupation sont des cibles potentielles de tirs.

La cohésion est nécessaire entre Gaza et la Cisjordanie ce qui parait clairement dans les mots de Abu Ubaida lors de sa dernière conférence de presse.
 

Il déclaré à ce sujet : « Gaza ne peut pas rester les bras croisés face à ce qui se passe en Cisjordanie il faut maintenant s’unir pour montrer que le peuple palestinien est un seul peuple et incarner un état d’embrasement et de fusion ».

L‘expert en questions israéliennes Said Zaydani pense que l’entité sioniste a peur du déclenchement d’une Intifada en Cisjordanie c’est pourquoi elle a recours à une accalmie sur le terrain là-bas et veut éviter une réaction en masse du peuple.

Selon l’analyse de Zaydani le meilleur investissement était dans la division et la réconciliation qui jusqu’à présent n’a abouti à aucun changement radical cela n’a servi qu’à éviter une colère populaire mais cela prépare le terrain à une grande attaque sur Gaza d’une manière différente des guerres de 2008 et de 2012.

D’un autre côté les autorités d’occupation tentent d’imposer une division entre la Cisjordanie et  Gaza et font pression sur l’Autorité afin de montrer que c’est elle qui fait échouer le processus de paix tout en mettant des bâtons dans les roues d’une réconciliation fragile.

Les autorités d’occupation veulent frapper le Hamas mais elles sont devant la possibilité  d’une guerre dans un contexte de turbulences politiques et sur le terrain dans la région. Les guerres ont essayé et échoué par deux fois le début sera fixé par leur armée mais la fin n’est pas déterminée. Gaza est proche d’une guerre d’un tout autre type.

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