Fri 5-July-2024

Rapport: Appels multiples refusant l’incarcération et les convocations politiques en Cisjordanie

dimanche 18-mai-2014

  Lors des derniers mois les refus et les combats contre les incarcérations et les convocations politiques se sont multipliés en Cisjordanie. Le fait de ne plus répondre favorablement à l’occupation et aux interrogatoire reflète un plus grand courage de la part des activistes. Ainsi cela créé une situation de refus populaire qui prend de l’ampleur de façon continue.

Ces derniers temps il y a une multiplication du nombre de jeunes et d’activistes qui ont déclaré leur refus de se présenter aux interrogatoires sur les réseaux sociaux où ils y ont publié leurs convocations. Les manifestations contre l’arrestation de leurs amis organisées par les activistes se sont multipliées et représentent beaucoup de cas de refus sécuritaire en ce qui concerne la liberté d’expression.

Les activités de la ville d’Hébron de la vieille ont appelé à un rassemblement populaire pour protester contre les arrestations de jeunes qui participaient aux évènements de soutien aux prisonniers. A peine arrivé à leur emplacement les manifestants ont reçu des promesses de libération de leurs prisonniers alors qu’il n’en était pas question auparavant.

La ville de Tulkarem a été témoin voilà quelques jours d’une situation similaire lorsque les dispositifs de sécurité ont incarcéré un activiste Badr Nawahda  étudiant à l’université Khoudouri. Il a été incarcéré pour avoir brandi un drapeau lors de la marche solidaire envers les prisonniers. Les jeunes ont décidé d’organiser un sit-in jusqu’à la libération de Badr. C’est alors que des intermédiaires s’en sont mêlés pour trouver une solution.

Un des activistes du bloc islamique de l’université de Khoudouri Awis Nawahda a déclaré que le laxisme dans le traitement de l’affaire de l’incarcération politique est la cause de la multiplication des arrestations. Il ajoute que le rassemblement des étudiants et des familles contre la politique d’incarcération et de convocations politiques ainsi que les refus sont le seul chemin possible pour créer un climat de tension qui mettra fin à cette situation.

Les cas de refus de se rendre aux convocations et aux arrestations se sont multipliés. C’est ce qu’il s’est produit avec le cheikh Moustafa Abou Ara un leader du mouvement Hamas à Jénine. Il a été appelé à plusieurs convocations dès la fin de son interview avec la chaine Al Aqsa pour le soutien des prisonniers. Il avait publié sa convocation sur Facebook et avait déclaré clairement « Je n’irais pas »

Abou Ara assure que ceci est le chemin le plus court pour faire face aux convocations et aux poursuites judiciaires. Il souligne  que la multiplication des cas de refus d’incarcérations et de convocation ainsi que la mobilisation des citoyens pour défendre la réconciliation en faisant face à l’arrestation politique est un des moteurs du changement de la réalité.

Les blocs islamiques dans les facultés avaient fait exploser de grandes manifestations qui avaient trouvé un grand public et avaient réalisé une forme de pression sur les dispositifs sécuritaires pour mettre fin à l’incarcération politique.

L’activiste Mohamed Faraj a déclaré « Loin de la situation de conformisme total à l’incarcération politique et des convocations des premières années de scission la situation aujourd’hui est différentes. Il y en a qui disent non et qui sortent seul ou en groupe pour protester contre l’occupation »

« A chaque fois que l’intensité du refus ainsi que la mobilisation contre les arrestations et les convocations  augmentent cela créé une plus grande tension et augmente l’hésitation des dispositifs de sécurité lorsqu’ils emprisonnent arbitrairement » a-t-i également précisé. 

 Il assure que le refus de l’incarcération et des convocations à travers les rassemblements et les mobilisations populaires ne créé pas une situation absurde. Au contraire cela créé une protection pour la réconciliation car l’arrêt des arrestations est un rempart pour  la réconciliation. Ceux qui s’opposent à l’occupation et aux convocations politiques veulent la protection de la réconciliation.

De son côté Hassan Youssef leader dans le mouvement Hamas déclare que le dossier des arrestations politiques doit prendre fin immédiatement et qu’ « il n’est permis à aucun parti d’enfreindre ce sur quoi il a été mis d’accord »

 En effet il assure que les comités de réconciliation travaillent pour faire évoluer les choses il souligne que la réalité post réconciliation doit être différente de celle d’avant la réconciliation. Il a aussi fait part de son optimisme quant à la prochaine phase qui devra marquer la fin des arrestations et des convocations politiques.

 

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