Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU en Palestine l’OCHA 7500 Palestiniens vivent actuellement dans les zones situées entre la prétendue « ligne verte » et le mur de séparation raciste. Ils ont besoin de permis spéciaux pour continuer à vivre dans leurs maisons à cause du mur sans oublier que près de 23 000 autres citoyens vont être isolés si la construction du mur s’achève comme prévu.
Le Bureau a ajouté dans un rapport publié jeudi qu’il y a près de 150 communautés palestiniennes isolées par le mur d’une partie de leurs terres. La plupart d’entre eux doivent obtenir des permis de visite ou une « coordination préalable » avant d’accéder à cette zone.
Le rapport indique le passage se fait à travers 80 portes qui sont fermées la majorité du temps excepté lors de la saison de récolte des olives qui dure six semaines où elles n’ouvrent que quelques heures dans la journée.
Il a souligné que lors de la récolte des olives en 2011 près de 42% des demandes présentées pour accéder à des zones derrière le mur ont été rejetées sous prétexte de « raisons sécuritaires » ou absence de « lien avec la terre ».
Ils sont également obligés d’obtenir des laisser-passer par les points de contrôle situés le long du mur pour continuer à vivre dans leurs maisons et garder des liens familiaux et sociaux avec le reste de la Cisjordanie. De même que les services publics tels que les ambulances ou les pompiers ont du mal à accéder à ces zones.
Le rapport a également noté que lorsque le mur sera achevé 85 % de sa longueur sera à l’intérieur de la Cisjordanie plutôt que de suivre la ligne verte. Ainsi 94% de la Cisjordanie se retrouvera isolée y compris Jérusalem-Est.
« Sur un total de 150 colonies 71 se trouvent en Cisjordanie et pas moins de 85% sont du côté israélien le long du mur. De plus le registre des Nations Unies a reçu plus de 26 000 plaintes pour dommages matériels causés par la construction du mur en Cisjordanie » a-t-il précisé.
