Les autorités d’occupation sionistes poursuivent leurs projets d’expulsion des citoyens palestiniens. En effet le directeur du bureau juridique du centre Adalah pour les droits des palestiniens au Néguev Thabet Abou Ras a révélé que le projet « Prafr » ratifié par le gouvernement sioniste il y a quelques mois vise le déplacement de 45 à 65 mille villageois.
Le gouvernement sioniste avait affirmé que le plan a pour objectif la réinstallation de milliers de citoyens arabes bédouins du Néguev en laissant entendre qu’il concerne 30 milles citoyens qui seront déplacés de leurs villages et rassemblés dans des villages bédouins établis au début des années soixante-dix du siècle dernier.
Abou Ras qui est également expert en géographie et développement régional a déclaré : « Nous nous opposons à ce projet car il est très vague… Il ressort de sa lecture entre les lignes qu’il s’agit d’expulser 30 000 arabes de leurs villages au Néguev et de démolir plus de 25 000 maisons mais nos calculs montrent que l’expulsion concerna plus de 45 000 bédouins tandis que des documents de Wikileaks ont fait mention qu’il est question en fait de 65 000 bédouins soit la totalité des habitants des villages non reconnus ».
Le gouvernement sioniste avait formé un comité présidé par le juge de la Cour suprême et l’ancien contrôleur de l’Etat Eliezer Goldberg pour examiner le dossier des villages non reconnus et proposer des recommandations. Le rapport du Comité Goldberg a avisé l’entité d’expulser les habitants d’une partie de ces villages et de blanchir et reconnaître les maisons de l’autre partie.
Abou Ras a souligné que le projet Prafr a été travaillé durant deux ans et demi et a abouti à un plan éloigné des recommandations de Goldberg et des dossiers des arabes du Néguev et leur désir de résoudre leurs problèmes. De plus aucun arabe ou représentant des bédouins du Néguev ne faisait partie des membres de ce comité qui n’a consulté aucune organisation arabe au Néguev.
Le projet Prafr stipule également d’accorder une compensation financières uniquement aux citoyens bédouins qui vivaient dans cette région et ont été expulsés dans les années soixante-dix vers des villages mis en place spécifiquement à cet effet. Abou Ras a déclaré : « Nous considérons que ce point est un grave précédent et sera une loi qui ouvrira la porte à l’affaire des déportés qui seront seulement indemnisés ».
Selon Abou Ras après que le gouvernement a donné son feu vert au projet Prafr il deviendra un projet de loi qui sera soumis au vote de la Knesset au début de sa session d’été soit en mai prochain.
Le directeur du bureau juridique d’Adala considère que ce projet comporte de nombreuses dimensions dont la plus importante est de mettre un terme aux revendications de propriété en confisquant les terres des arabes du Néguev. Malheureusement a-t-il déploré l’adoption de cette politique a réussi dans une large mesure.