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Palmer légitime le meurtre de Marmara et le siège de Gaza

lundi 5-septembre-2011

Le Centre palestinien pour lesdroits de l’homme a fermement condamné le rapport du comité d’enquête (Comité Palmer) formé par le Secrétaire général des Nations Unies pour enquêter sur l’attaque du navire turque Marmara.

Dans un communiqué publié dimanche le Centre a souligné que le comité a fait dominer les considérations politiques au détriment de la primauté du droit international et des droits des victimes donnant ainsi une légitimité à la politique de punition collective représentée par le blocus imposé sur la bande de Gaza.

Des extraits non officiels du rapport ont été publiés par le journal The New York Times le 1er septembre 2011 et montrent qu’il qualifie le blocus maritime sioniste imposé sur Gaza comme légal du point de vue du droit international. Par conséquent il ne demande pas à l’entité sioniste de s’excuser pour son crime commis contre des militants des droits de l’homme qui tentaient d’apporter des aides humanitaires à Gaza. Neuf civils ont été tués et une cinquantaine d’autres blessés.
 
Le Centre a insisté sur le fait que le comité d’enquête mis en place par Ban Ki-Moon le Secrétaire général des Nations Unies le 2 août 2010 et qui a commencé son travail le 10 août 2010 est un comité politique par excellence. Ainsi ses résultats sont purement politiques et il est improbable qu’il fournisse un avis juridique comme celui qui considère légal du point du vue du droit international le blocus imposé par les autorités militaires de l’occupation.

Le Centre a indiqué que de nombreuses organisations de la société civile en Colombie et en Amérique Latine ont accusé le vice-président colombien du comité Alvaro Uribe de complicité dans les violations flagrantes des droits de l’homme dans son pays pendant plusieurs années.

Il a assuré que le comité formé pour enquêter sur cette affaire manque de professionnalisme puisqu’il contredit les différentes opinions juridiques émises par plusieurs experts du droit international et divers organismes des Nations Unies travaillant dans le domaine des droits de l’homme et du droit international humanitaire. Toutes ces organisations ont qualifié d’illégal le blocus total imposé par les autorités militaires d’occupation israélienne sur la bande de Gaza.
De même le Centre considère que l’action des organisations internationales humanitaires et des militants des droits de l’homme est le résultat naturel pour briser le siège injuste imposé sur la bande de Gaza depuis la mi-2007 avec un blocus total et une fermeture de tous les passages frontaliers terrestres et maritimes après la destruction complète de l’aéroport de Gaza en 2000.

Il souligne son rejet absolu des résultats du rapport et estime qu’ils sont politisés et ne donne aucune considération aux règles du droit international. Le Centre appelle toutes les organisations internationales à condamner ce rapport et à rejeter les résultats contraires aux règles du droit international et des droits de l’homme.

Il avertit que les conclusions de ce rapport apporteront davantage de souffrances et de douleurs à près de 16 millions de Palestiniens qui vivent dans la bande de Gaza sous un blocus injuste qui constitue une violation des règles du droit international humanitaire et des droits de l’homme.

Il a réaffirmé le caractère illégal du blocus et de la fermeture et contraire aux règles du droit international. Ce qui reste confirmé par les différents organismes des Nations Unies ; dont le Conseil des droits de l’homme et les rapports du rapporteur spécial des Nations Unies dans les Territoires palestiniens occupés les rapports du CICR et des organisations internationales des droits de l’homme telles que le Mouvement mondial des droits de l’homme (FIDH) Amnesty International et Human Rights Watch.

Il a appelé la communauté internationale à redoubler d’efforts pour mettre fin à la politique de punition collective contre les habitants de la bande de Gaza et lever le siège imposé depuis cinq ans consécutifs.

Il a également exhorté à l’ouverture d’une enquête par un tribunal pénal international pour ce crime sur la base des preuves et des documents juridiques disponibles y compris les demandes judiciaires disponibles pour les victimes.

Il a annoncé le soutien du gouvernement de la Turquie envers la Cour internationale de justice qui est la plus haute instance judiciaire internationale dans le jugement de ce crime et qui a émis un avis consultatif au sujet du mur de séparation en Cisjordanie en juillet 2004. Cet avis considère que le siège imposé sur les territoires palestiniens occupés dont la bande de Gaza est une punition collective interdite en vertu du droit international. Le centre appelle les Etats et les organisations internationales à soutenir la Turquie dans sa demande d’enquête auprès du Tribunal pénal international pour ce crime.
De son côté l’instance « Conscience » pour les droits de l’homme a vivement condamné les conclusions de la commission Palmer qui estime que le blocus sioniste sur la bande de Gaza n’est pas contraire au droit international.
« La bande de Gaza est considérée juridiquement comme un territoire soumis à l’occupation militaire israélienne les règles du droit international humanitaire trouvent leur chemin dans leur application et la population civile dans le territoire occupé militairement bénéficie d’une protection internationale en vertu du droit international humanitaire » a-t-elle assuré.

Elle a souligné que selon l’article 8 du Statut de Rome de la Cour pénal internationale le blocus israélien imposé sur les Gazaouis constitue un crime de guerre israélien à part entière qui vise à imposer des sanctions collectives dont le but est d’affamer les civils.

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