La lettre contenant les « garanties américaines » envoyée avec le Président américain Barak Obama au premier ministre de l’occupation Netanyahu concernant l’extension du gel de la colonisation deux mois de plus a suscité la moquerie des citoyens de Cisjordanie occupée qui l’ont considérée comme une preuve supplémentaire de l’absurdité de l’assurance américaine au sujet du processus du compromis.
Une perte de temps
Cet engagement empêche également le côté palestinien de poser la question de la colonisation comme condition préalable aux négociations et sera abordée pendant les pourparlers comme le reste des sujets : les frontières al-Qods l’eau les réfugiés maintenir la Vallée du Jourdain et les blocs de colonies sous souveraineté sioniste quelque soit l’accord final.
Le citoyen Ratib Khalidi pense que les garanties d’Obama sont pires que la lettre de garanties de Bush à Sharon dans la feuille de route. Elles confirment que la voie du compromis est une perte de temps et n’est qu’un moyen lisse de contrôler les terres de Cisjordanie et de liquider la question palestinienne.
40% de la Cisjordanie
De son côté la militante syndicaliste Dima Salah al-Din a assuré que cette lettre des « garanties américaines » à Netanyahu ne laisse plus rien à négocier. Alors il n’y a plus de raison pour l’équipe du compromis de continuer les négociations sauf s’ils ont donné leur approbation tacite au contenu de ces garanties.
Elle a ajouté qu’elle a entendu personnellement et plus d’une fois des hauts fonctionnaires de l’autorité de Ramallah déclarer que les Palestiniens doivent accepter un Etat palestinien avec 40% de la Cisjordanie car c’est tout ce qui leur reste.
Walid Nasir al-Din étudiant à l’université considère que l’équipe du compromis court derrière une solution économique pas plus. Les questions ne sont évaluées qu’avec l’argent. C’est pour cela que l’homme de la rue ne compte pas sur eux pour prendre des décisions fermes à tel point que j’ai remarqué que les citoyens prennent en dérision ces négociations et tout le monde pense qu’elles sont vouées à l’échec.
Des excuses historiques
La citoyenne Soujoud Maliki a demandé à Mahmoud Abbas et à l’équipe du compromis de présenter des excuses historiques pour ce qu’ils ont infligé au peuple palestinien et à sa cause pour les dommages matériels et moraux et que l’autorité s’empresse d’expier ce péché.
Elle a ajouté : « Je ne comprends pas le paradoxe de la discussion sur le gel partiel de la colonisation comme condition aux négociations alors que la collaboration sécuritaire est maintenue comme une affaire distincte et continuelle dans tous les cas ».
Elle a affirmé que l’arrêt de la collaboration sécuritaire est une question plus douloureuse que ces décisions esthétiques qui ne s’appliquent pas sur le terrain car la colonisation ne se développe que grâce au calme imposé par la coordination sécuritaire pour freiner la résistance et avorter ses attaques.
Elle considère que les garanties d’Obama à Netanyahu montrent l’erreur de ceux qui s’attendent à un changement positif au bénéfice de la cause palestinienne après l’élection d’Obama et de ceux qui font toujours de mauvais calculs.