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Elle se marie mais la joie est incomplète le père est derrière les barreaux israéliens

dimanche 12-juillet-2009

Bénan Abou Al-Hayja est une avocate palestinienne de vingt-quatre ans. L’idée de se marier sans avoir de père à ses côtés ne l’a jamais effleuré l’esprit.

En fait son père Jamal Abou Al-Hayja est enfermé dans les prisons israéliennes depuis sept ans. Il est condamné à trois fois la perpétuité !

Le Centre Ahrar pour les études des captifs et des droits de l’homme dans un rapport a détaillé les souffrances de la jeune Bénan. Notre Centre Palestinien d’Information (CPI) en a reçu une copie le dimanche 5 juillet 2009. Ces souffrances dit le rapport sont des exemples de toutes les souffrances que les captifs palestiniens subissent.

Un rêve tué par l’occupation israélienne

Le chef Jamal Abou Al-Hayja est un héro de bataille à Jénine et un leader du Hamas. Sa fille rêvait de voir son père à ses côtés lorsqu’elle allait partir vers la maison de son mari. Combien de fois son père lui répétait : « Le jour de ton mariage approche à pas de géant. Nous nous débarrasserons de toi. Je casserai derrière toi une jarre (expression palestinienne pour dire : afin que tu ne nous reviennes jamais) ».

Il riait de toutes ses dents en disant : « Qu’est-ce que se passe ? Je casserai des jarres pas seulement une pourvu que tu partes ».

Souvenirs !

La jeune mariée voyait la maison de son père pleine de visiteurs de parents d’amis. Aujourd’hui la maison semble vide sans lui. Il lui promettait de faire du jour de son mariage un jour exceptionnel inoubliable pour toute sa vie. Il lui promettait de lui offrir tous les cadeaux que monde connaît. Mais depuis sept ans il est loin de nous enfermé dans les prisons israéliennes. Comment faire ?

L’avocate Bénan Jamal Abou Al-Hayja dit avec amertume : « Je ne peux imaginer ne pas voir mon père à mes côtés. Mais c’est le destin. Il n’y a de puissance que par Allah ».

« Les années passent… Mon père n’était pas là pour me féliciter d’avoir eu le BAC pour l’entrée à l’université pour mon master en droit » ajoute-t-elle.

La place du père

« Ni la mère ni le frère ne peuvent remplacer ce vide laissé par l’absence du père. On a tué le rêve de voir mon père m’amener à la maison de mon mari. On a tué le rêve de mon père qu’il avait commencé à faire depuis le jour où je suis née. Les occupants israéliens s’entêtent à l’enfermer loin de nous bien qu’il soit sans bras et qu’il souffre de plusieurs sortes de maux causés surtout par cette négligence médicale et l’interdiction de voir le soleil. Je ne peux oublier ou faire semblant. Comment voulez-vous que je sourie au moment où mon père est si loin de moi ? ».

Une famille résistante

La mère de la mariée la femme du cheikh Jamal Abou Al-Hayja appelée Om Al-Abd 43 ans est pour sa part une captive libérée. Elle est restée neuf mois dans les prisons de l’occupation israélienne.

Ses garçons Abdou As-Salam et Assem viennent eux aussi d’être libérés. Mais personne ne remplace le père dit la mère. La responsabilité est trop grande pour pouvoir l’assumer.

« Le mari l’ingénieur Abdallah Rasras vient lui aussi de quitter les prisons israéliennes après six ans d’incarcération. Je demande à Allah (le Tout Puissant) qu’Il la console de la perte de son père et qu’il soit le meilleur des maris » dit-elle entre deux larmes.

Toute la famille avec le nouveau membre le nouveau mari a goûté les prisons de l’occupation israélienne. Une famille qui a beaucoup donné beaucoup sacrifié comme beaucoup d’autres familles palestiniennes. Il est rare de voir une famille résistante au complet dit Fouad Al-Khafach directeur du centre Ahrar.

Savoir que le père est enfermé derrière les barreaux des occupants israéliens pour une bonne cause pour la libération de la patrie reste une bonne consolation pour Bénan comme pour chaque Palestinien qui perd un des leurs.

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