Mon 8-July-2024

Madame Al-Hashelmon de la tragédie de la captivité à celle de la déportation

dimanche 8-juin-2008

Madame Noura Mohammed Chokri Al-Hashelmon 37 ans habitante du village Tafouh est mère de six enfants : Fidaa Tahreer Hanine Mohammed Djihad et Saraya. L’occupation israélienne avait déjà enlevé leur père et puis leur mère. Ils vivent alors chez leur grand-mère. Le problème c’est que l’occupant avait emprisonné leur mère ; et après la fin de sa peine et au lieu de la rendre à ses enfants il l’a déportée vers la Jordanie.

En fait Madame Al-Hashelmon avait été emprisonnée le 14 septembre 2006. Elle a été enfermée dans cette fameuse « Détention administrative » une détention qui veut dire ni chef d’accusation ni jugement. A huit reprises cette maudite détention a été renouvelée.

Avant elle c’était son mari Mohammed Al-Hashelmon qui avait été retiré de sa famille de sa femme et de ses six enfants le 26 juin 2006. Lui aussi est enfermé sous ce régime illégal de « Détention administrative ». Depuis lors sa liberté est ôtée dans la prison de Ramoun.

L’arrestation

La nuit du 14 septembre 2006 une importante force de l’armée de l’occupation israélienne a donné l’assaut à la maison familiale pour la dévaster avant de mettre la main sur madame Al-Hashelmon. Les soldats israéliens ont pris le plaisir de tout saccager : la chambre à coucher le frigo etc. dit la captive. Ils ont tiré à l’intérieur de la maison faisant très peur aux enfants.

Les soldats ont frappé la captive enlevé son couvre-chef. Ils ont continué ainsi leurs agissements jusqu’à leur voiture sans faire attention à ses gémissements.

Enquête sans fondement

La captive Madame Al-Hashelmon est alors entrée dans le centre d’investigations d’Al-Maskobiyya. Elle y a passé les pires moments de sa vie. Toutes les pressions ont été pratiquées contre elle. Et la négligence médicale pratiquée à l’envers des captifs palestiniens en général a laissé des séquelles sur ses reins. Elle en souffre toujours.

Après dix jours d’interrogation incessante les équipes successives du service de renseignements israéliens « Shabak » n’ont pu prouver aucune de ces accusations prétendues contre elle. Le service qui en veut à Al-Hashelmon a alors décidé de l’envoyer à la « Détention administrative » ; et qui dit « Détention administrative » dit « emprisonnement sans fin ».

Résistance

Dès lors les décisions de renouvellement de cette détention se sont succédées accompagnées des fausses cours militaires sionistes seulement pour essayer de donner une prétendue légitimité à ces emprisonnements. Dès lors aussi la captive Noura a entamé une grève de la faim. La première a duré vingt sept jours. L’administration pénitentiaire israélienne lui a promis la libération. Et comme cette administration n’a toujours pas honoré sa promesse Al-Hashelmon a entamé une autre période de grève de la faim le 15 mars de cette année 2008. Cette grève a duré vingt huit jours.

Et comme notre captive souffre d’une défaillance rénale à cause de cette négligence médicale la grève de la faim pour elle sera un défit quasi-impossible.

Son mari souffre également de cette négligence médicale : mal de dos mal de tête entre autres. Malgré tous ces maux il a entamé une grève de la faim en solidarité avec sa femme. Ses camarades de la prison d’Al-Naqab y ont aussi participé.

Déportation

En fin de compte la cour suprême israélienne a récemment ordonné une déportation vers la Jordanie pour la captive Al-Hashelmon. Les Israéliens n’ont rien trouvé d’autre pour cacher leur échec face à la forte volonté de la captive qui préfère la mort que de rester dans les prisons sans jugement.

Pire la décision veut également déporter ses six enfants. Son mari reste cependant enfermé dans la prison de Ramoun. Si elle refuse elle restera dans la prison sans limite de durée !!

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