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L’histoire du prisonnier Mansûr Yûsuf Shahatît

jeudi 8-mars-2007

L’histoire du prisonnier Mansûr Yûsuf Shahatît du village al-Burj dans la région d’al-Khalil est celle de l’oppression de la souffrance et de l’humiliation dans toutes ses dimensions. Il a été arrêté il y a quatre ans et condamné à 17 ans de prison alors qu’il était sur les bancs de l’école en train de préparer son année de bac le 11 mars 2003. L’accusation est mensongère il s’agirait d’une tentative de se ceinturer d’explosifs pour mener une opération. Son père est catégorique l’accusation est mensongère. Depuis ce moment le prisonnier est isolé dans la section Eshel de la prison du Naqab la section 6. Il est en isolement individuel. Depuis cette date aucun parent n’a pu lui rendre visite sauf une fois le premier mois de son arrestation lorsque sa mère Fayza a pu le rencontrer pour quelques minutes.

Depuis la famille Shahatît n’a pas rencontré Mansûr et pire les autorités de l’occupation ont confisqué la terre de la famille dans le village al-Burj et ses parents ont dû quitter le village aller vivre à Dûra à proximité dans une maison louée. Puis le mur de l’annexion est venu leur pourrir la vie en étant construit juste sous leurs fenêtres. Ils ont dû partir une nouvelle fois. Les autorités de l’occupation refusent de délivrer à tout membre de la famille une carte magnétique leur permettant d’aller travailler au-delà de la ligne verte depuis l’arrestation de Mansûr afin de pouvoir soulager les conditions matérielles de cette famille qui comporte 8 enfants dont deux étudiantes. Le père chômeur est également malade son état nécessite une intervention chirurgicale. Son épouse Fayza souffre également de plusieurs maux essentiellement dûs à l’occupation : en effet son frère est tombé martyr et son neveu est prisonnier.

Mère d’un prisonnier elle a aujourd’hui plus de 70 ans. Que pouvons-nous lire au travers d’une telle histoire autre que celle d’une occupation usurpatrice de la patrie et des terres dont les victimes comme cette famille se comptent par milliers des familles entières rongées par la douleur à cause des actes de l’occupation. Des familles entières attendent comme la famille Shahatit le retour de ce fils détenu dont le seul crime fut d’avoir aimé son pays et lutté pour ses droits et sa liberté ce qui est reconnu par tous les traités internationaux.

Est-ce que le monde dit libre ne sait pas que plus de 10.000 prisonniers sont détenus dans les prisons de l’humiliation et de l’oppression ? Ne sait-il pas que derrière chaque prisonnier se trouve une mère qui toutes les nuits ou à tous les instants dort et se lève avec la même plaie espérant que le nouveau jour lui apporte un baume espérant voir celui qu’elle a porté 9 mois dans son ventre celui qu’elle a éduqué et protégé pour le voir vivre dans la dignité et la liberté le voir juste un moment avant qu’elle ne meure.

L’espoir vit toujours dans les cœurs de ces mères de prisonniers ces combattants pour la liberté et l’indépendance. Elles s’adressent aujourd’hui aux organisations des droits de l’homme à la Croix-Rouge et autres organismes actifs à tous ceux qui ont une conscience vive et leur demandent d’agir pour dénoncer la politique de l’occupation et notamment à propos de la violation des droits et des libertés du déni des droits des prisonniers très souvent mis en isolement battus humiliés torturés quand ils ne sont pas tout simplement condamnés pour des accusations mensongères. Ils sont en fait condamnés parce qu’ils sont Palestiniens et qu’ils défendent leur terre.
 
Traduction
 

Centre d’Information sur la Résistance en Palestine

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