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Le martyr Abdallah Al-Dik a quitté ce bas monde

mardi 6-février-2007

Ramallah – rapport spécial

 

Durant plus de deux ans la famille du martyr Abdallah Al-Dik vivait dans l’attente…

 

Parfois il frappait les fenêtres dans la nuit pour dire qu’il était encore vivant…

 

Une autre fois sa femme et ses deux enfants avec un peu de nourriture le rejoignaient…

 

Bientôt il allait les rencontrer loin des hélicoptères militaires sionistes…

 

Plus tard il se cachait entre les rochers…

 

Enfin on trouverait un corps inanimé avec deux chaussures renversées. Peut-être que le martyr et son compagnon cherchaient un dernier refuge un dernier repos…

 

Il n’a jamais demandé ce qu’il y avait après la mort…

 

Il connaissait la carte du paradis mieux que celle de la Terre…

 

 

Peut-on assassiner les montagnes ?

 

Son frère raconte les derniers moments de sa vie ainsi que ceux de son compagnon Wafi Al-Cha’bi en disant :

 

          « Lorsque quelques hommes sont arrivés du village de Bani Zayd à la place où Abdallah avait trouvé la mort ils n’ont pas trouvé son corps ni celui de son ami Al-Cha’bi dans leur cachette [Pourquoi ?] …

 

» En fait [à leurs derniers moments dans ce bas monde] ils [les deux martyrs] ont su que l’armée sioniste n’était pas loin ils n’étaient qu’à quelques mètres d’eux et que le moment de l’affrontement direct était arrivé. Les soldats ont sûrement repéré leur cachette. Dans sa précipitation il a mis ses chaussures militaires à l’envers sans faire intention…

 

» Ils ont quitté leur trou pris comme un abris dans les derniers jours précédant leur tombée en martyre… Un peu plus tard ils étaient devant la porte de la maison… ».

 

Chacun d’eux a récité la sourate coranique d’Al-Fatiha le Prologue. Ils ont aussi récité la Chahada l’attestation de foi. Puis ils ont entamé leur attaque. Le bombardement de grandes forces de l’occupation sioniste qui sont arrivées pour les assassiner était si intense qu’on a cru qu’elles étaient venues pour faire tomber des montagnes !!

 

Des balles des bombes des roquettes et tout ce que les forces de l’occupation sioniste possédaient ont déchiré leurs corps.

 

 

Le corps du martyr

 

Son frère raconte : « Lorsque des hommes se sont approchés pour retirer les corps des martyrs l’un d’eux a crié en avertissant de ne pas s’avancer… En fait il portait encore une grenade dans la main. Il a perdu les derniers souffles avant qu’il ne puisse la lancer…

 

          » Le corps était dans très mauvais état. Trois hommes ont été nécessaires pour ramasser les parties du corps éclatés… ».

 

Le frère du martyr ajoute : « Il était un jeune homme grand et fort. Il était un sportif de premier ordre. Il avait une ceinture de karaté. Il était un bon basketteur… »

 

 

Leader et homme de communication

 

Il a vécu une vie très active qui a fatigué les services de renseignements sionistes. Après sa mort ces services ont déclaré qu’il était le responsable des brigades d’Al-Qassam dans la région de Silfit. Depuis plus de deux ans ces services l’ont cherché dans les montagnes les villages et les rues. Son village de Kafr Al-Dik a été transformé en un théâtre d’opérations d’invasion au cours des nuits comme des jours.

 

Les efforts des services sionistes de renseignements pour trouver Abdullah « Abou Al-Qassam » n’étaient pas pour rien. Depuis son enfance il avait une personnalité forte. On prévoyait qu’il soit un leader dans les domaines militaire djihadique ou religieux…

 

En parlant de sa personnalité son frère dit : « Le caractère le plus marquant chez le martyr était qu’il était très attaché à sa religion à la prière à l’accomplissement de la prière de l’aube à la mosquée. Il cherchait dans toutes ses actions la satisfaction d’Allah le Tous Puissant…

 

» Il était un homme de forte personnalité bien il était quelqu’un de tendre tolérant. Et un homme de relations. Il appelait toujours au dialogue avec les autres. Il avait toujours de bons rapports avec les autres factions palestiniennes. Ses grandes capacités de répandre ses idées religieuses et djihadiques il les utilisait de façon bien distinguée.

 

» Il n’arrêtait pas de répéter le verset coranique suivant :

 

 

{{Appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur par la sagesse et la bonne prêche}}

(Sourate 16 Verset 125)

 

 

» En utilisant le dialogue et les preuves il a pu aider les jeunes à endurer dans la pratique de la prière et du jeûne.

 

» Une fois dans les séances éducatives religieuses organisées pour les adolescents dans la nouvelle mosquée du village a été dessiné chez son petit frère Ali un grand sourire de satisfaction lorsqu’il a entendu la mélodie d’Allah Akbar Allah est Grand citée par son frère. Le martyr avait vraiment une voix forte et belle qui attirait l’attention de ceux qui l’entendaient… ».

 

 

Il donnerait sa vie mais pas un aveu

 

Le grand frère du martyr voit que l’étape qui a le plus influencé la pensée et la conduite de Abdallah était le temps de sa détention. « La période de sa première arrestation était la plus dure chose que le martyr a rencontré durant toute sa vie ».

 

Notre martyr palestinien Abou Al-Qassam a été arrêté pour la première fois en 1993. Dans les interrogations il est resté plus d’un an et demi. Toutes les méthodes d’interrogation n’ont jamais pu lui faire donner des informations et des aveux. Dans ce cadre son grand frère ajoute :

 

          « Ce sont de très douloureux souvenirs de la situation de Abdallah. Nous avons été arrêtés tous les deux le 19 septembre 1993. Nous avions été dirigés vers le centre d’interrogation de la prison d’Al-Fari’a.

 

          » Mon frère martyr Abdallah avait subi une dure interrogation pendant dix-huit jours. Les enquêteurs l’ont informé qu’ils avaient sous la main des aveux de quatre personnes l’inculpant d’avoir participé dans des opérations contre l’armée sioniste. A ce moment-là il n’avait pas encore dix-neuf ans. Et malgré son jeune âge il a affronté toutes sortes de torture avec une bravoure obstinée ».

 

 

« La cellule du béton »

 

          « Sa bravoure et son obstination sont devenus très éclatantes continue le frère du martyr lorsque les enquêteurs l’ont enfermé dans ce qu’on l’appelle « les cellule de béton ». Une petite chambre ou plutôt une caisse d’un mètre carré avec une toute petite ouverture. Ils le faisaient s’asseoir sur une chaise pour des heures. De temps à autre un soldat passe pour lui demander s’il a décidé d’avouer. Chaque fois Abdallah lui répondait par la négative.

 

          » Devant son obstination on le prenait pour une nouvelle cérémonie de torture : frappes notamment sur la tête chocs électriques… Parfois ils le frappaient à la tête sur le front avec le climatiseur de la chambre d’interrogation… ».

 

Dix-huit jours de torture intense ont beaucoup affecté son état de santé. Il a commencé à souffrir de crises de convulsion et de défaillance de respiration. Son frère l’a accompagné pendant son enfermement dans le centre de détention de Al-Fari’a ainsi que dans le camp de Majdo. Le frère se rappelle de cette période-là : « Parfois de par son mauvais état de santé son corps se crispait et restait sans mouvement. Je pleurais pour qu’ils lui donnent le soin nécessaire. Le médecin lui frappait la tête et mettait un sac en papier sur sa tête pour gêner l’arrivée de l’oxygène à son cerveau… ».

 

 

Aucun aveu

 

Avec le temps la santé de Abdallah commence à s’améliorer. « Les services de renseignement sioniste ont tant de fois et par différents moyens tenté de le piéger pour qu’il donne des informations en vain. Bien qu’il y ait eu des aveux l’inculpant il n’a jamais donné la moindre information. Le temps passait et les juges perdaient la patience avec le cercle des séances sans issues. Enfin l’avocat a effectué une transaction avec le procureur général consistant à ce que Abdallah passe un an et demi en détention et qu’il paye une amende. Le procureur a accepté l’offre bien qu’il ait possédé des aveux qui pourraient condamner Abdallah à une prison de plus de vingt ans ».

 

 

La prison devient une école

 

La période de sa détention dans la prison de Majdo était la plus marquante dans sa vie. Il a pu durant quasiment une année pratiquer beaucoup d’activités telles que les préparations aux séances organisées pour apprendre le Saint Coran par cœur. Lui-même dans cette prison a commencé à en apprendre quelques chapitres. De plus il était le Moethen celui qui appelle à la prière de la prison et le responsable de différentes activités culturelles et religieuses.

 

C’est à cette époque-là que la personnalité militaire de Abdallah a commencé à prendre forme. En fait la prison lui a donné la chance de rencontrer des activistes de l’Intifada. Il en a appris les secrets de ce travail ainsi que leurs expériences.

 

 

Esprit scientifique

 

En 1994 le martyr Al-Dik a trouvé la liberté. Il est retourné à son travail dont il était expert. En effet il avait effectué plusieurs stages avancés en électricité industrielle. A chaque stage il a eu le premier rang intelligent qu’il était depuis sa petite enfance. Seulement ses activités l’avaient empêché de continuer ses études universitaires après son obtention du BAC.

 

Au milieu des années quatre-vingt-dix Abdallah a travaillé en tant que responsable du réseau d’électricité dans son village. En même temps il travaillé dans le domaine d’alimentation d’électricité aux maisons. Plus tard il a profité de ses connaissances en électricité pour la préparation d’obus explosifs télécommandés….

 

Le grand frère du martyr en parlant de lui dit : « Abou Qassam pendant son travail avait une bonne relation avec tout le monde étant juste et loyal. Il n’était jamais injuste avec les autres comme il n’acceptait que les autres soient injustes envers lui. Il avait un cahier dans lequel il marquait ses comptes de façon précise contre l’oubli ».

 

 

Ni le mariage ni les enfants ne l’empêchaient de travailler

 

Abdallah Al-Dik s’est marié en 2000. Et bien qu’il ait eu plus tard les enfants Qassam et Bissan il a décidé de continuer son chemin djihadique.  Son frère ajoute : « Toute sa vie Abdallah rêvait d’être martyr. Le mariage n’a jamais été un obstacle dans la réalisation de ce rêve… ».

 

Les activités d’Abo Al-Qassam se trouvent renouvelées avec le déclenchement de l’Intifada. Il avait une grande capacité de recruter les résistants d’apprendre aux jeunes les idées du Coran et de la Sunna…

 

Avec le temps notre héro est devenu la cible privilégiée des services d’intelligence sionistes. Plusieurs fois les autorités sionistes ont pris la décision de le liquider. Mais la prédisposition du martyr à se cacher mettait en échec toutes les tentatives. Son frère dit à ce propos :

 

          « Il avait une audace incomparable. De la période de sa détention il en a tiré une bonne expérience dans le domaine militaire dont un fort sens de sécurité et la manière de se fournir des préventions sécuritaires avant tout déplacement d’un lieu à un autre ».

 

 

Fabrication et attaque

 

Depuis 2002 le travail du martyr Abou Al-Qassam dans le domaine militaire n’est plus un secret pour personne. Il était devenu célèbre dans toute la région après l’exécution de plusieurs opérations militaires tuant et blessant un bon nombre de colons sionistes. La plupart de ses opérations ont été effectuées sur la route déviée prolongeant la colonie de Ariél à proximité de son village. Il mettait des obus explosifs fabriqués et télécommandés par lui-même. Aussi il pratiquait des attaques directes contre les voitures des colons avec des mitraillettes.

 

 

Planification précise

 

Dans toutes ses opérations Al-Dik utilisait planification préalable précise. Une fois par exemple il voulait attaquer une voiture d’un colon passant dans ladite route déviée. Il savait qu’une Jeep militaire sioniste allait la précéder afin de sécuriser la route. Le martyr a mis au point un plan dont les résultats ont fait des protestations qui seraient arrivés jusqu’au bureau du premier ministre Sharon lui-même.

 

En fait il a positionné un groupe de soutiens sur un mont maîtrisant le lieu de l’opération. Lui et un autre moudjahid ont guetté la voiture des colons. Lorsque la jeep militaire s’est un peu avancée le groupe du haut a ouvert le feu. La jeep n’a eu le choix que de répondre aux sources de tirs. Ainsi Al Dik et son copain étaient libres de faire ce qu’ils voulaient avec la voiture des colons sionistes.

 

Les colons sionistes étaient si furieux après cette opération qu’ils ont mis la voiture attaquée devant le bureau de Sharon à Jérusalem la ville de Al-Quds occupée. Ils protestaient contre la baisse de la performance des soldats de l’occupation sioniste.

 

 

Nous allons couper sa tête

 

Dans cette période les services de la sécurité sioniste ont sérieusement décidé de liquider Abdallah Al-Dik. Mais ils ont échoué à plusieurs reprises. La vie de sa famille par toutes ces tentatives est un enfer. Les forces de l’occupation sioniste envahissaient à répétition la maison familiale en terrorisant les enfants. Son frère parle d’une fois : « lorsque les soldats de l’occupation sioniste ont envahi la maison de la famille ils ont sorti sa femme et ses enfants en les menaçant de les tuer. Ils nous informaient qu’ils lui couperont la tête s’ils le capturent.

 

          » Abdallah m’a informé continue le frère qu’il observait les soldats tourmentant sa famille et qu’il avait envi d’envahir le lieu et de pulvériser les soldats qui avaient sorti ses enfants et sa femme à l’extérieur de leur maison… Mais il ne l’a pas fait pour ne pas embarrasser sa famille… ».

 

Son frère continue : « A la fin de sa vie simplement son nom Abdallah Al-Dik irritait l’armée de l’occupation sioniste dans la région […]. Une fois il a pu se cacher pendant dix jours dans une caverne. Les soldats sionistes positionnés sur le mont n’ont pas pu découvrir qui se trouvait en dessous d’eux… ».

 

Une autre fois encore ajoute le frère un escadron de soldats de l’occupation sont arrivés devant sa cachette lors de leur invasion de la ville de Silfit. Les soldats se sont trouvés affrontés par deux combattants palestiniens. Après la tombée des deux activistes les soldats ont cru qu’enfin Abdallah avait été tué. Mais plus tard ils ont découvert qu’il avait pu se retirer sous la couverture des tirs des deux martyrs.

 

 

Sa connaissance en électricité

 

Sa bonne connaissance de l’électricité lui a permis de découvrir les appareils de l’ennemi.

 

Une fois il a pu jouer avec un drone sioniste. Sachant que l’avion suit les ondes de son téléphone portable il sortait et remettait sa batterie pour que l’avion soit ridiculisé en s’approchant et s’éloignant.

 

 

Il se rappelle de ses enfants et pleure

 

Un mois avant son assassinat le martyr a subi la plus dure opération de poursuite. L’occupant a pu découvrir sa place et le poursuive pour plus de deux heures dans les montagnes et les bosquets. En fin de compte il a coupé son portable et est resté caché pendant plus de six heures. Les forces de l’occupation sioniste ont déployé un grand nombre de soldats piétons et ont utilisé plusieurs hélicoptères et drones… Il s’est rappelé de ses enfants Qassam et Bissan et a pleuré en implorant Allah le Tout puissant de les garder… Heureusement Abdallah a senti quelques heures après que le lieu est devenu calme. Il a pu se retirer très vite…

 

 

Implorez Dieu pour moi

 

Du côté humain le martyre Abdallah était très tendre. Il ne pouvait empêcher ses larmes de couler lorsqu’il voyait une scène sensible… Il savait que la vie du djihad l’avait choisi…

 

Pendant ses dernières visites furtives à sa famille il avait informé son grand frère qu’il ne voulait rester longtemps pour ne pas trop s’attacher à ses enfants. Il savait que cet attachement aux enfants pourrait le gêner dans son travail djihadique.

 

Lors de sa dernière visite pendant laquelle il a pu voir sa famille ses enfants les enfants de son frère : « Nous lui avons offert de l’eau de Zamzam amenée par un ami de la Mecque. Il l’a bu. Il nous a dit :  » S’il vous plaît implorez toujours Dieu pour moi ». Il nous a demandé de transmettre ses salutations à ses tantes et quelques parents… »

 

          « J’ai constaté ajoute le frère qui aime tant son petit benjamin qu’il était plus beau que d’habitude. Visage lumineux. Un grand corps plein de santé. Une tenue militaire complète ».

 

Le grand frère a senti lors de cette dernière visite qu’Aballah avait enfin décidé de dormir mais debout…

 

 

(Fin)

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