A plusieurs reprises le grand leader le Dr. Mahmoud Az-Zahhar « Abi Khaled » a échappé à une mort évidente étant toujours sur la liste des personnalités palestiniennes visées par l’occupation israélienne.
Toutefois si l’occupant n’est pas encore arrivé à sa personne elle a déjà assassiné son gendre son fils aîné Khaled et puis récemment son fils benjamin Hossam. Lorsqu’il a entendu la nouvelle de la tombée en martyre de ce dernier autant le père s’est montré fort autant ses larmes ont reflété son aspect humain.
L’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a rencontré Mahmoud Az-Zahhar et a réalisé avec lui une interview pleine d’émotions la douleur de la disparition du bien-aimé Hossam membre des brigades d’Al-Qassam étant encore fraîche.
Le département français du CPI a pris le soin d’en traduire des extraits sans réussir pour autant à traduire les émotions si fortes.
Les deux fils martyrs
CPI : Comment avez-vous reçu la nouvelle de la tombée en martyre de votre deuxième fils Hossam ?
Az-Zahhar : Nous implorons Allah autant pour lui accorder la miséricorde que pour nous donner la patience. Qu’Il nous offre la même chance. En fait quelqu’un m’a informé au petit matin de mardi dernier le 15 janvier 2008 que Hossam avait été blessé. Mais moi j’ai tout de suite compris que c’était la fin qu’il avait obtenu le martyre.
Les sentiments
CPI : Comment avez-vous eu ce sentiment ?
Az-Zahhar : Ne peut comprendre de tels sentiments que celui qui l’a vécu. Moi je les avais vécu plusieurs fois surtout avec mon fils Khaled qu’Allah lui accorde ses miséricordes…
A l’hôpital j’ai attendu une heure pour qu’on l’amène (le corps du fils Hossam). Une tâche presque impossible son corps étant dans un lieu avancé d’où les forces de l’occupation ne s’était pas encore retirées.
CPI : Le premier mot prononcé par un père voyant son fils tomber en martyre ?
Az-Zahhar : Dieu merci nous sommes tous l’œuvre d’Allah et c’est vers Lui que nous retournons…
Je l’ai embrassé ; et j’ai imprégné mon mouchoir de son sang.
Foi et amour
CPI : Hossam était votre benjamin et votre bien aimé quel souvenir avez-vous de lui ?
Az-Zahhar : Hossam qu’Allah lui accorde sa miséricorde ne haïssait personne…
Si quelqu’un lui faisait mal c’était lui qui rendait visite à cette personne le lendemain. Tout le monde en est témoin. Il mettait la tête sur les genoux de sa maman étant le plus petit son bien aimé. Elle disait qu’il se marierait et resterait avec nous à la maison…
CPI : Il était le plus proche de son père ?
Az-Zahhar : Les frères sont tous pareils… Cependant son frère Mohammed ayant été occupé par ses études universitaires Hossam me secondait…
La montagne
CPI : Abi Khaled se montrait fort à l’hôpital mais au moment des adieux la montagne a pleuré ?
Az-Zahhar : Les larmes reflètent notre aspect humain notre amour pour nos enfants ; cet amour ne nous empêche guère la volonté d’assumer notre rôle envers la Palestine…
Le messager d’Allah que la prière et la salutation soient sur lui a aussi pleuré pour son fils…
Nous aimons nos enfants et nous suivons les instructions de notre saint Coran. Premièrement nous devons les éloigner de toutes souillures. Puis nous devons leur donner une liberté totale pour qu’ils puissent défendre leur honneur leur patrie leurs lieux saints…
Pleurer c’est humain ce n’est pas du tout un signe de faiblesse. Est dans l’erreur celui qui croit le contraire. L’occupant a voulu exploiter ces larmes en prétendant qu’Az-Zahhar s’est effondré. Ces ne sont que des propos erronés.
Des sacrifices en succession
CPI : Au lieu de vous présenter leurs condoléances beaucoup vous contactent pour se conforter ?
Az-Zahhar : Ma propre expérience m’a appris de me prosterner au moment des crises devant Allah le Tout Puissant pour implorer Son soutien. Aussitôt ma prière finie je me sens bien…
Les martyrs dessinent avec leur sang la vraie carte de la patrie… Ils font déjà toutes sortes de sacrifices. Ils se montrent patients devant le blocus la privation la faim et enfin la mort ayant des buts tant sacrés : la liberté l’honneur et la dignité.
Le devoir
CPI : En dépit de vos douleurs vous avez préféré rendre visite aux familles des martyrs ?
Az-Zahhar : C’est mon devoir c’est mon peuple. Les pères dont les garçons sont tombés en martyre avec mon fils Hossam vivent leur douleur… Et moi je ne fais aucune distinction entre les membres du Hamas et ceux du Fatah. L’accueil de ces derniers était encore plus chaleureux.
CPI : Après cet événement vous avez dit que l’occupant aura la réplique adéquate ?
Az-Zahhar : Avec l’envoi de plus de 170 missiles nous avons contredit les occupants qu’ils ont réussi à les arrêter.
Le secret
CPI : Quel est le secret de cette solidarité avec Mahmoud Az-Zahhar à l’intérieur comme à l’extérieur ?
Az-Zahhar : Tous les contacts n’étaient pas tous pour des raisons humaines. Beaucoup voient dans ce qui s’est passé un symbole qui concrétise leurs projets le projet islamique en particulier. Sans nier pour autant l’aspect humain. Et moi au nom des familles des martyrs qui ont tout donné pour défendre leur terre devant les tanks les avions et les bombardiers… je présente les remerciements des plus nobles à tous ceux qui ont participé à nos douleurs…
L’échec et l’agression
CPI : Pourquoi cette escalade de l’agression sioniste contre Gaza ?
Az-Zahhar : Le projet sioniste a échoué ainsi que le blocus les assassinats la privation la coupure d’électricité. Tout a échoué. Ils deviennent alors fous (les Israéliens).
Une zone tellement petite qu’elle se voit à peine sur une carte géographie qui est Gaza arrive à tant d’endurance…
De plus non seulement le Hamas n’a pas arrêté sa résistance et n’a empêché qui que ce soit de se défendre mais il a aussi transformé l’arme expédiée pour combattre la résistance en une arme aux mains des résistants
Des complots ?
CPI : L’équipe de l’autorité de Ramallah s’associe-t-elle au blocus et à un quelconque complot ?
Az-Zahhar : Je laisse aux autres le soin d’étudier le sujet de façon objective.
CPI : L’ancien ministre de l’intérieur Saïd Siyam avait révélé l’existence d’un plan d’assassinat contre les leaders du Hamas et d’un autre plan pour faire exploser certaines mosquées. Quels seront vos commentaires ?
Az-Zahhar : J’avais de telles informations avant le départ de mon fils Hossam mais les investigations n’étaient pas encore arrivées à un point final. Cependant nous avons mis la main sur quelques suspects. D’autres se trouvent à Ramallah et en Egypte. Il est normal que le ministre de l’intérieur demande leur extradition pour un jugement à venir.
Message
CPI : Enfin avez-vous un message à envoyer à la nation arabo-islamique ?
Az-Zahhar : A notre nation arabo-islamique qui vit notre cause palestinienne dès son départ j’appellerais à ce qu’elle assume ses responsabilités et à ce qu’elle vienne en aide à ce peuple meurtri. Je l’appellerais à ne pas le laisser tout seul face à l’occupant israélien et face à l’injustice américaine et internationale…
Par Allah le Tout Puissant je vous sollicite à ne pas laisser votre peuple palestinien moudjahid tout seul face aux criminels américains et face aux envahisseurs sionistes. Nous sommes persuadés que vous resterez avec nous patients endurants combattants résistants jusqu’à la libération de la Palestine toute la Palestine.
