Le vendredi 4 août 2017 le Dr. Ihab Bseiso le Ministre palestinien de la culture a inauguré une exposition d’icônes intitulée « Les icônes aujourd’hui la renaissance d’un vieil héritage palestinien » organisé par le Centre iconographique de Bethléem.
Le ministre palestinien de la culture qui a lancé l’exposition a parlé de l’importance de valoriser non seulement la dimension spirituelle mais aussi la dimension culturelle du Centre iconographique de Bethléem. « Le Centre iconographique de Bethléem avec ses dimensions culturelles et artistiques sera une composante importante des préparations aux évènements qui se dérouleront lors des festivités liées à « Bethléem capitale arabe de la culture 2020 » a dit le Dr. Bseiso.
Initiée en 1996 lors du lancement du programme de l’UNESCO pour la promotion des capitales culturelles la capitale de la culture arabe est une initiative de la Ligue Arabe dont l’objectif est de célébrer et de promouvoir la culture arabe dans les régions arabes.
« Le message que nous voulons envoyer à travers Bethléem capitale arabe de la culture 2020 en provenance de cette ville de paix où le Christ est né est que Bethléem est une ville où l’on peut vivre dignement et avoir un meilleur avenir grâce à ses habitants et au travail qu’ils réalisent dans tous les domaines» a ajouté le ministre.
Le ministre a aussi assuré du soutien du ministère de la culture au Centre iconographique et de sa mission de « réinstaurer cet art sacré qui est né en Palestine et y a développé son niveau spirituel culturel et artistique ».
Mgr Joseph Jules Zerey qui a aussi assisté au lancement a parlé des qualités œcuméniques du Centre : « Le Centre est pour tous les chrétiens sans distinction de dénominations. Même si je représente l’Eglise Melkite l’icône sacrée est pour l’Eglise et pour tous ceux qui honorent l’icône ».
Le directeur du Centre iconographique de Bethléem M. Nicola Juha a ensuite accompagné le ministre tout au long de l’exposition en expliquant les différentes étapes de l’élaboration d’une icône de l’acheminement du bois à l’utilisation des différents pigments qui donnent aux icônes leur signification. Il l’a également informé des différents projets entrepris et accomplis par le Centre depuis sa création en 2014 comme le projet Lichfield en Angleterre et l’icône du Christ Sauveur qui a été bénie par le Pape François lors de sa visite à la communauté anglicane à Rome en février 2017.
L’exposition a mis en avant les longs mois de travail intensifs d’ébauche des étudiants qui ont peint en monochrome pour produire l’icône. L’exposition a aussi présentée une icône de Notre-Dame de Palestine réalisée par Ian Knowles. Cette icone qui a été commandée par une Dame de l’Ordre du Saint Sépulcre en Angleterre montre la Vierge Marie vêtue du vêtement traditionnel palestinien porté par les femmes de Nazareth. Les larmes qui coulent de ses yeux peuvent aussi être vues comme une référence aux miracles des larmes qui ont eu lieu au sanctuaire de Notre-Dame d’Anjara en Jordanie. L’Enfant Jésus est représenté avec ses bras ouverts tout comme sur la croix où il préside la Jérusalem nouvelle.
