Sur le flanc oriental de la ville de Naplouse se situe le camp de réfugiés palestiniens de Balatta le plus grand camp de toute la Cisjordanie en termes de nombre d’habitants. Sur un terrain de seulement un demi-kilomètre carré survivent plus de vingt-sept mille personnes.
Le camp est né il y a 69 ans depuis la Nakba (la catastrophe de 1948). Il a vécu toutes les conséquences de cette horrible nakba. Et depuis quelques mois il vit l’injustice de l’autorité de Ramallah.
Balatta fait partie de ces camps de réfugiés palestiniens installés tout de suite après la Nakba palestinienne de 1948 la catastrophe qui avait chassé environ un million de Palestiniens hors de leurs maisons hors de leurs terres hors de leur vie. Depuis ils ne cessent de rêver d’y retourner.
Le début
Le camp de Balatta a été construit en 1950 à l’est de la ville de Naplouse sur des terrains appartenant à des familles venant du village de Balatta. Au début des centaines de tentes se sont hissées dans la vallée de Balatta. Petit à petit des unités résidentielles leur ont pris la place. Puis le nombre d’habitants augmente et montent en conséquence les bâtiments en étages parfois sept étages.
Les habitants du camp de Balatta sont originaires de plus de vingt-cinq villages voisins des villes de Jaffa et de Lod. Il y a aussi certaines familles d’origines bédouines.
Souffrances vers l’explosion
Ahmed Doqan président du comité populaire des services du camp de Balatta dit que le camp est le plus éduqué le plus pauvre cependant avec un taux de pauvreté de 40% et de chômage de 50%.
Doqan confirme à notre Centre Palestinien d’Information que le problème le plus grave de son camp reste l’incapacité de toute nouvelle construction horizontale. Puis les infrastructures sont dans un piètre état et il est nécessaire d’avoir de réelles restaurations.
Et quant à la situation sanitaire elle est explosive. 1200 malades ont besoin de soins radicaux.
La lutte du camp
Le camp a laissé ses empruntes sur l’histoire de la lutte nationale. C’est dans ce camp que les précédentes Intifadas ont pris feu. Dans le sentier du combat contre l’occupation sioniste le camp a donné des centaines de martyrs. Et les jeunes du camp sont souvent le sujet d’arrestations.
Les habitants du camp de réfugiés palestiniens de Balatta survivent dans des conditions difficiles et face à une injustice mondiale mais ils gardent l’espoir de retourner dans leurs villes et villages d’où ils viennent.