Lors d’une conférence de presse conjointe avec le président palestinien Mahmoud Abbas tenue au complexe présidentiel à Ankara le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé lundi que l’administration israélienne devait mettre fin à ses tentatives visant à saper la solution à deux Etats.
Erdogan a considéré que « la voie de la paix permanente dans la région passe par l’établissement de l’Etat indépendant et souverain de Palestine avec Jérusalem-Est pour capitale »
Il a noté : « La résolution de la crise dans la région est dans l’intérêt des Israéliens comme dans celui de nos frères palestiniens ».
« Comme nous l’avons constaté lors de certains événements la montée des tensions n’est bonne pour aucune des parties » a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse commune selon les médias turcs.
Au cours de leur entretien les deux dirigeants ont exprimé leur soutien à un Etat palestinien avec Jérusalem comme capitale Erdogan soulignant que « la clé du succès réside dans la défense des droits des Palestiniens ».
Il a également appelé l’Etat d’occupation à cesser ses tentatives d’occupation qui nuisent à l’aboutissement d’une solution à deux Etats une responsabilité historique de la communauté internationale envers le peuple palestinien.
« Nous ne voulons pas que la ville sainte de Jérusalem occupée que nous avons servie pendant quatre siècles ne domine l’actualité avec du sang des pleurs et des affrontements » a encore déclaré le président turc en référence aux dernières violences survenues fin juillet aux esplanades de la mosquée d’al-Aqsa.
Sur un autre plan le président turc a affirmé : « A compter d’octobre prochain nous accorderons à nos frères palestiniens des visas électroniques leur permettant d’entrer dans le pays »
De son côté Mahmoud Abbas s’est dit « prêt et engagé pour un accord de paix historique sous l’égide du président Trump ». Il a par ailleurs remercié le président et le peuple turcs pour leur position tranchée contre les mesures israéliennes à la mosquée al-Aqsa et les provocations contre les Musulmans.
Les deux responsables ont également discuté des actes d’agression israéliens au cours des mois derniers suite à la vague de violence à Jérusalem occupée liée à l’installation par les autorités d’occupation israéliennes de détecteurs de métaux aux entrées des esplanades de la mosquée bénie d’al-Aqsa.