Urgent

Sun 22-September-2024

« Al-Ona » une coutume palestinienne d’entraide activée à la saison de l’olive

mardi 22-novembre-2016

La société palestinienne connaît beaucoup de coutumes et beaucoup de rituels. Ces coutumes et ces rituels expriment la solidarité sociale bien forte et l’entraide entre les familles surtout pendant la saison de l’olive et les autres occasions sociales les occasions de joie comme celles de tristesse.

« Al-Ona » est un mot palestinien représentant le travail volontaire destiné à aider les fermiers à ramasser leur olive. Tout le monde essaie de mettre la main à la pâte d’aider les fermiers d’alléger leur besogne.

La participation à ce travail volontaire « al-Ona » est très grande dans les terrains agricoles se trouvant vers des colonies sionistes et vers les routes déviatrices où les fermiers souffrent de ces colons sionistes et leurs agissements leur sauvagerie leur haine contre les Palestiniens et leurs oliviers.

Une tradition ancestrale

Hadj Abou Mohammed al-Fouriki fermier du village de Beit Forik à l’est de la ville de Naplouse pense que « al-Ona » est une tradition qui avait pris racine dans la conscience du peuple palestinien depuis de longues décennies.

Al-Fouriki parle au correspondant de notre Centre Palestinien d’Information de cette tradition :

« Depuis notre petite enfance nous nous voyons à chaque saison et surtout celle de l’olive nous entraider les uns les autres. Dès qu’une famille termine son propre travail elle court pour aider les autres. »

L’avenir de « al-Ona »

Cette entraide de « al-Ona » ne signifie pas aider seulement des parents proches ou des amis mais toute personne qui a besoin de soutien dit al-Fouriki.

En revanche le hadj Farid Jabour du village de Salem se voit désolé de constater que l’ampleur de « al-Ona » recule. Il constate que de nos jours l’entraide est pratiquée uniquement entre les membres de la même famille entre les amis dans les meilleurs des cas non entre tous les villageois.

Heureusement « al-Ona » survit encore et continue à exprimer cette coopération cette solidarité cet amour des autres.

Cette entraide est encore respectée notamment lorsqu’il s’agit de porter secours aux terrains ayant la malchance de se trouver près des colonies. La plupart des familles palestiniens courent pour les aider les défendre éloigner d’eux les agressions des colons et des soldats sionistes.

Al-Ona est une bonne habitude sociale dit le chercheur social Abdou as-Salam Awad. Elle était répandue partout à l’époque de nos ancêtres de nos grands-pères de nos pères. Une telle coutume pourra trouver son origine dans l’Islam et dans la conduite de notre Prophète dit-il.

« Al-Ona » faisait partie de la vie quotidienne en particulier durant les saisons agricoles. C’est une colonne vertébrale de la vie sociale palestinienne ajoute-t-il.

Jadis le fermier avait à travailler une vaste terre en peu de temps cependant. L’arrivée de l’occupation sioniste a réduit les terrains agricoles et le besoin de « al-Ona ».

« Al-Ona » en plus de son importance pour la vie économique et sociale des fermiers reste finalement un message fort de défi aux occupants sionistes et leurs colons qui comptent désormais cent fois avant d’attaquer les fermiers palestiniens avant de voler leurs produits avant de mettre la main sur leurs terrains au profit de la construction de leurs colonies.

Lien court:

Copied