Chicago – CPI
Le port du keffieh par le maire de Chicago, Brandon Johnson, lors d’un événement public célébrant le Mois du patrimoine arabe, a suscité la colère de certains membres de la communauté juive de la ville. De son côté, le Conseil des relations américano-islamiques (CAIR) a dénoncé l’attitude de ces groupes, affirmant qu’ils propagent la haine au lieu de la combattre.
Le groupe Jewish Community Relations Council of Chicago (CJA) a vivement critiqué le geste du maire, qualifiant son port du keffieh de preuve de « désinvolture » et de « trahison », et adressant un message à la communauté juive locale : « Votre douleur ne compte pas, et votre sécurité est discutable. »
Le CJA a affirmé que le keffieh est désormais perçu comme un symbole lié à l’effusion de sang juif, du fait de son adoption fréquente dans les manifestations de soutien à la Palestine.
Le CAIR, en réponse, a réfuté ces accusations et estimé que le CJA s’est dévoilé comme « un groupe haineux, non pas un défenseur de la sécurité des Juifs, mais un mouvement engagé à effacer l’identité palestinienne et à défendre un génocide. »
Dans sa déclaration, le CAIR a précisé :
« Soyons clairs : réduire l’héritage culturel d’un peuple à un symbole de terrorisme n’est pas un acte de solidarité, c’est une déshumanisation. Avec leur logique, faudrait-il interdire la kippa sous prétexte que des soldats israéliens la portent ? Bien sûr que non. »
Le conseil a aussi jugé préoccupant que le CJA ait même critiqué feu le pape François simplement pour avoir exprimé sa tristesse envers les souffrances des habitants de Gaza.
« Oui, même le deuil pour les Palestiniens est au-delà de ce qu’ils peuvent tolérer », a noté le communiqué.
Le CAIR a conclu :
« Le CJA ne lutte pas contre la haine, il la propage. Ils défendent le génocide israélien tout en dénigrant chaque symbole ou voix qui réaffirme l’humanité des Palestiniens. »
Avec le soutien des États-Unis, Israël mène depuis le 7 octobre 2023 une campagne de génocide à Gaza, ayant causé plus de 169 000 morts et blessés palestiniens, dont une majorité d’enfants et de femmes, et plus de 11 000 disparus, dans une catastrophe humanitaire marquée par la famine, les destructions massives et la mort de dizaines d’enfants et de personnes âgées.