Safa-Gaza
L’Observatoire EuroMed des droits de l’homme a déclaré que le projet israélien dans la bande de Gaza a atteint son apogée car Israël ne cache plus son intention à déplacer par force les Palestiniens de leur patrie, au contraire, il l’annonce ouvertement dans le discours officiel aux plus hauts niveaux et il le met en exécution à travers une série de mesures concrets qui recadrent le crime et le présentent comme « migration volontaire », enhardi par le silence de la communauté internationale traduit comme garantie d’impunité.
L’EuroMed a assuré dans un communiqué de presse publié aujourd’hui qu’ « Israël » continue sa marche en avant dans la mise en œuvre de la dernière étape de son crime d’expulsion massive des Palestiniens notamment dans la bande de Gaza où les israéliens ont commis durant un an et demi un génocide en tuant et blessant des centaines de milliers de Palestiniens, en effaçant des villes entières, en détruisant presque entièrement toute la bande, en démantelant toutes les conditions de vie et en déplaçant par force les habitants dans le but d’exterminer l’existence palestinienne.
L’ONG européenne a noté que les projets de déplacement forcé des Palestiniens ne sont que le prolongement du projet colonial israélien, un projet lancé depuis des décennies avec l’ambition d’effacer la présence du peuple palestinien et de spolier sa terre. Ce qui distingue cette phase c’est qu’elle prend un caractère plus dangereux et d’une envergure plus vaste en ciblant plus de 2.3 millions palestiniens par la mort et en les privant des leur droits élémentaires pour les pousser à quitter leur patrie comme dernier recours pour rester en vie.
Le communiqué a souligné que le déplacement forcé constitue un crime en vertu du droit international qui implique l’expulsion de personnes de zones où elles vivent de manière légale, en utilisant la force ou en les menaçant de recourir à la force ou par n’importe quel autre moyen coercitif sans justification légale reconnue.
Le communiqué précise que la coercition ne se limite pas à la force armée, elle comprend aussi le fait de créer un environnement non adéquat à la vie humaine et qui touche à la dignité des êtres humains, tels la peur de la violence, de la tyrannie et de l’arrestation extrajudiciaire, le terrorisme, l’affamement ou de toutes autres conditions coercitives qui ôtent le libre arbitre des individus et les forcent à partir.
L’oservatoire euroMed a appelé tous les pays à demander des comptes aux pays complices et partenaires d’Israël dans la commission de ces crimes, avec à leur tête les Etats Unis et les autres pays qui lui fournissent des armes ou une assistance sécuritaire, juridique, politique, médiatique ou financière et économique.