Gaza – CPI
La Direction générale de la Défense civile dans la bande de Gaza a averti, ce dimanche, d’un grand danger menaçant la vie de plus de 50 000 citoyens dans la zone des baraks, à l’ouest de la province de Rafah, après avoir été encerclés par les forces d’occupation israéliennes.
Sous l’intensité des bombardements et des frappes israéliennes, des centaines de citoyens ont à nouveau fui le quartier Sultan, à l’ouest de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, parcourant de longues distances à pied.
Des sources locales ont indiqué que des avions de l’occupation ont largué, tôt ce matin, des tracts demandant aux habitants du quartier Sultan, à l’ouest de Rafah, de fuir leurs maisons sous prétexte qu’il s’agissait d’une « zone de combat dangereuse ».
Cela s’est produit alors que les bombardements et les frappes aériennes sur la région se sont intensifiés depuis l’aube d’aujourd’hui, en plus des attaques contre les Palestiniens pendant leur fuite.
La Défense civile a confirmé, dans un communiqué ce dimanche, que la région connaît une situation humanitaire grave, où les citoyens et les équipes de la Défense civile ont été encerclés dans la même zone, qui avait été assiégée alors qu’elles tentaient de sauver les équipes du Croissant-Rouge. Ils ont indiqué que les communications avec les équipes assiégées étaient toujours perdues jusqu’à présent.
La Direction a appelé la Croix-Rouge et les organisations internationales à assumer leur responsabilité pour protéger les citoyens et les équipes assiégées, insistant sur la nécessité d’une intervention urgente pour sauver des vies et fournir l’aide humanitaire nécessaire.
Plus tôt, le département de la Défense civile palestinienne avait annoncé avoir perdu la communication avec l’un de ses membres dans la zone des baraks, à l’ouest de la ville, alors qu’ils tentaient d’intervenir pour sauver l’équipe de secours du Croissant-Rouge assiégée.
De son côté, la municipalité de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a déclaré ce dimanche qu’elle recevait des appels incessants de la part des citoyens assiégés dans leurs maisons en raison de l’escalade militaire continue. Elle a précisé que les habitants de la ville souffraient des bombardements violents, alors que les équipes médicales et de défense civile étaient empêchées d’accéder aux blessés et aux victimes, rendant impossible leur évacuation et leur fourniture de premiers secours.
La « Municipalité de Rafah » a confirmé, dans un communiqué, que la situation humanitaire dans la ville se détériorait de manière inquiétante, avec l’expansion des opérations militaires de l’occupation, ce qui a forcé des milliers de familles à fuir le quartier Tal Sultan, à l’ouest de la ville.
Elle a ajouté que l’occupation forçait des milliers de familles à fuir à pied pendant le mois de Ramadan, laissées sans abri après avoir été contraintes de laisser derrière elles leurs biens et leurs nécessités dans une tentative de sauver leurs vies.
La municipalité a expliqué que ses équipes, y compris celles de nettoyage, de sécurité et de l’équipe technique, étaient toujours assiégées avec les citoyens dans le quartier, où elles accomplissaient leurs tâches de service avant d’être encerclées par la situation dégradée, ce qui les expose à un danger direct au milieu des bombardements violents et de la coupure des voies d’approvisionnement et d’évacuation.
Elle a souligné que le blocus imposé à la bande de Gaza et la fermeture des passages avaient entraîné une pénurie aiguë de fournitures essentielles et de tentes, ce qui aggrave encore la souffrance humanitaire.
La municipalité de Rafah a appelé la communauté internationale et toutes les institutions des droits de l’homme et humanitaires à intervenir d’urgence pour mettre fin à ces violations, ouvrir des corridors sûrs pour l’évacuation des blessés et garantir la protection des civils assiégés, et œuvrer à la fin de ces crimes commis contre le peuple palestinien.
Ce matin, l’armée d’occupation israélienne a lancé un avertissement urgent aux habitants de la bande de Gaza présents dans la zone de Tal Sultan à Rafah, annonçant le début d’une offensive militaire dans la zone, qu’elle a qualifiée de « zone de combat dangereuse ».
Depuis le milieu de la nuit dernière, les zones occidentales de la ville de Rafah subissent des bombardements d’artillerie et des frappes aériennes. Cela coïncide avec la reprise par l’occupation de sa politique de génocide à Gaza, qui a entraîné, depuis l’aube du 18 mars, la mort de plus de 670 Palestiniens et fait 1132 blessés, dont la majorité sont des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé palestinien à Gaza.