Gaza – Centre Palestinien d’Information

Le feu vert que les États-Unis d’Amérique donnent à l’occupation ioniste pour commettre des crimes contre qui elle veut, ainsi que la protection contre toute responsabilité dont bénéficie cette entité, la poussent à élargir les cercles de ses ciblages, que ce soit contre des institutions ou des individus, même si les cibles ne sont pas directement impliquées dans le conflit au Moyen-Orient, sans parler du fait qu’elles représentent des organisations internationales qui devraient les protéger de toute cible militaire.
C’est dans cette logique criminelle que l’occupation sioniste a ciblé un bâtiment affilié à une agence des Nations Unies dans la province centrale de la bande de Gaza, entraînant la mort et des blessures parmi les employés étrangers de l’organisation, en violation flagrante du droit international et dans un contexte d’absence totale de responsabilisation des auteurs de tels crimes.

Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé la mort d’un employé des Nations Unies et des blessures parmi d’autres, suite au ciblage par les forces d’occupation sionistes d’un bâtiment affilié à l’agence onusienne dans la province centrale de la bande de Gaza, alors qu’ils se rendaient pour inspecter un site où ils devaient séjourner.
Le ministère de la Santé a déclaré ce mercredi qu’une personne avait été tuée et cinq autres grièvement blessées parmi les équipes étrangères travaillant pour les institutions des Nations Unies, ciblées par l’occupation. Des sources médiatiques ont également rapporté qu’un drone de l’occupation avait visé un bâtiment des Nations Unies dans la province de Deir al-Balah avec une « mine » avant qu’elle n’explose, causant la mort d’un employé et blessant cinq autres.
Le ministère a ajouté que les blessés et le décédé avaient été transportés à l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa à Deir al-Balah, dans la province centrale, précisant que l’équipe des Nations Unies était composée de travailleurs étrangers, et que la personne tuée était de nationalité ukrainienne.
Un choc profond


De son côté, le directeur exécutif du Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS), Jorge Moreira da Silva, a exprimé son profond choc face à ce crime. Dans une déclaration à la presse, il a déclaré : « Nous sommes choqués par le ciblage de l’une de nos équipes à Gaza », soulignant que le site bombardé était bien connu de l’armée sioniste.
Le responsable onusien a affirmé que le ciblage des sites des Nations Unies constitue une violation flagrante du droit international, précisant que le site ciblé se trouvait dans une zone isolée à l’intérieur de la bande de Gaza, et qu’il n’y avait aucune justification pour une telle attaque. Il a également indiqué que les Nations Unies déploient des efforts intenses pour évacuer les civils blessés parmi leurs collègues, et a appelé à la protection des sites des Nations Unies et à la garantie de la sécurité des travailleurs humanitaires à Gaza.
Violation du droit international

De son côté, le mouvement de résistance islamique « Hamas » a estimé que l’occupation poursuit son agression brutale contre la bande de Gaza, ciblant des civils innocents et des équipes humanitaires, dans une escalade dangereuse de la guerre d’extermination qu’elle mène contre le peuple palestinien, dans un contexte de silence international suspect.
Dans un communiqué publié ce mercredi, le Hamas a déclaré que ce crime ne constitue pas seulement une violation flagrante du droit international humanitaire, mais s’inscrit également dans le cadre de la politique systématique de l’occupation visant à cibler les civils et les travailleurs humanitaires et de secours, dans le but de les terroriser et de les dissuader de remplir leur devoir humanitaire envers le peuple palestinien, tout en aggravant la catastrophe humanitaire que vit la bande de Gaza.
Le mouvement a souligné que l’occupation a tué, au cours des derniers mois, des centaines d’employés de l’UNRWA et de travailleurs d’institutions humanitaires et de secours internationales, dans le cadre de sa guerre criminelle. Il a également expliqué que l’occupation cherche, à travers sa guerre, à resserrer le siège et l’étau sur la bande de Gaza, privant le peuple palestinien des éléments les plus basiques de la vie, en défiant ouvertement les lois et les conventions internationales.
Le Hamas a appelé la communauté internationale, les Nations Unies et leurs institutions, à prendre une position claire et décisive face à cet odieux crime, à condamner le comportement fasciste du gouvernement du terroriste Netanyahu, et à œuvrer sérieusement pour le tenir responsable de ses crimes contre l’humanité. Le mouvement a réitéré la nécessité d’une action urgente par tous les moyens pour secourir le peuple palestinien dans la bande de Gaza et briser le siège injuste qui lui est imposé.
Entrave aux efforts humanitaires

De son côté, le bureau gouvernemental de l’information a condamné dans les termes les plus forts le crime odieux commis par l’armée d’occupation, à travers le ciblage direct d’un bâtiment affilié au Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS). Il a affirmé que ce crime s’inscrit dans une série de violations commises par l’occupation contre les équipes humanitaires, visant à entraver les efforts de secours et à empêcher les institutions internationales de remplir leurs missions humanitaires dans la bande de Gaza, qui fait face à une catastrophe humanitaire sans précédent.
Le bureau gouvernemental de l’information a indiqué que les travailleurs étrangers ciblés par l’occupation dans ce crime sont :
– Marin Marinov – Tué
– Joel Fournet – Grièvement blessé
– Alexander Papan – Grièvement blessé
– Berthon Nicklaus – Gravement blessé
– Arnold Neil – Gravement blessé
– David Petron– Gravement blessé
Le bureau gouvernemental de l’information a tenu l’occupation sioniste pour entièrement responsable du ciblage des équipes humanitaires, affirmant que cette agression constitue une violation flagrante du droit international humanitaire et des conventions de Genève qui protègent les travailleurs humanitaires et de secours.
Encouragement au terrorisme
Le communiqué du bureau a également condamné le silence international et l’inaction face à la protection des travailleurs humanitaires, soulignant que l’absence de mesures pour tenir l’occupation responsable de ces crimes l’encourage à commettre davantage de violations contre les institutions des Nations Unies et humanitaires dans la bande de Gaza.
Le communiqué a affirmé que ce crime s’inscrit dans le cadre du ciblage systématique par l’occupation du travail humanitaire, où elle continue d’entraver l’entrée des aides, de bombarder les sièges et les entrepôts de secours, dans une tentative de renforcer la politique de famine contre notre peuple palestinien. Il a appelé les Nations Unies à prendre une position claire et ferme face à ce crime, et à agir immédiatement pour tenir l’occupation sioniste responsable et mettre fin à son ciblage des équipes de secours opérant sous son égide.
Le communiqué a également appelé à la formation d’une commission d’enquête internationale indépendante pour tenir l’occupation responsable de ses crimes continus contre les travailleurs humanitaires, soulignant que la poursuite du ciblage des équipes de secours par l’occupation représente un défi flagrant à la communauté internationale et un test de son engagement à protéger le droit international. Toutes les institutions internationales des droits de l’homme sont appelées à agir de toute urgence pour tenir l’occupation sioniste responsable de ce crime et des autres crimes continus dans la bande de Gaza.
« Un jour noir »

De son côté, le commissaire de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a condamné le crime de ciblage de l’équipe des Nations Unies, le qualifiant de « nouveau jour noir » pour les Nations Unies.

Dans un post sur la plateforme « X » ce mercredi, Lazzarini a déclaré que l’UNRWA présente ses plus sincères condoléances à ses collègues du Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS) pour leur perte tragique, et souhaite un rétablissement rapide aux blessés. Il a souligné la nécessité de protéger les travailleurs humanitaires en tout temps.
Lazzarini a ajouté que les Nations Unies, y compris l’UNRWA, continuent de payer un prix élevé dans l’exercice de leurs devoirs humanitaires.
Crimes répétés
Il convient de noter que le crime de ciblage de l’équipe des Nations Unies n’est pas le premier du genre. L’occupation a précédemment ciblé à plusieurs reprises des équipes de secours affiliées à des organisations internationales, dont le crime le plus notable a été le ciblage de sept personnes travaillant pour l’organisation caritative « World Central Kitchen » lors d’un raid aérien sioniste sur des zones du centre de la bande de Gaza.

Selon l’organisation caritative, parmi les victimes figuraient trois Britanniques. Les travailleurs humanitaires se déplaçaient dans trois véhicules, dont deux blindés, et l’organisation avait coordonné les mouvements du convoi avec l’armée israélienne.
L’organisation a indiqué que son équipe avait déchargé plus de 100 tonnes d’aide alimentaire dans un entrepôt de la ville de Deir al-Balah, dans le centre de Gaza.
Violation du cessez-le-feu
L’occupation sioniste continue, pour le deuxième jour consécutif, de violer de manière flagrante l’accord de cessez-le-feu, lançant des raids aériens continus sur toutes les zones de la bande de Gaza, causant des centaines de morts et de blessés, dont une majorité d’enfants et de femmes.
Cette attaque représente la plus grande violation de l’accord de cessez-le-feu conclu sous l’égide du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis en janvier dernier. Ce nouvel assaut s’ajoute à une longue série d’agressions sionistes contre la bande de Gaza, aggravant la tragédie humanitaire et approfondissant la crise que vivent les Palestiniens de Gaza sous le poids du siège et de l’agression continue.