Gaza – CPI
Une délégation du mouvement de résistance islamique « Hamas » a rencontré le chef des services de renseignement égyptiens pour discuter de la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu et de l’échange de prisonniers, tandis que le mouvement a nié avoir accepté une trêve temporaire dans la bande de Gaza.
Hamas a déclaré dans un communiqué ce dimanche que « une délégation dirigée par le président du conseil dirigeant du mouvement, Mohamed Darwich, a rencontré à Le Caire le chef des services de renseignement égyptiens, le général Hassan Rachad, où de nombreuses questions importantes ont été abordées dans un esprit positif et responsable, en particulier la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu et de l’échange de prisonniers dans ses différentes étapes. »
Le communiqué ajoute que la délégation de Hamas a insisté sur la nécessité de respecter toutes les clauses de l’accord et de commencer immédiatement les négociations de la deuxième phase, d’ouvrir les points de passage et de permettre l’entrée des aides humanitaires dans la bande de Gaza sans condition.
La délégation a également confirmé l’accord de Hamas pour la formation d’un comité de soutien communautaire composé de personnalités nationales indépendantes pour gérer la bande de Gaza jusqu’à la réorganisation de la maison palestinienne et la tenue des élections générales à tous les niveaux : national, présidentiel et législatif.
Hamas a exprimé sa gratitude et sa reconnaissance des efforts de l’Égypte pendant la période précédente, en particulier face aux projets de déplacement forcé, ainsi que de la reconnaissance des résultats du sommet arabe, en particulier le plan de reconstruction de Gaza et la confirmation des droits inaliénables du peuple palestinien.
Par ailleurs, le dirigeant du mouvement Hamas, Mahmoud Mardawi, a nié les rumeurs selon lesquelles des médiateurs auraient reçu des messages suggérant que Hamas serait ouvert à une trêve temporaire dans la bande de Gaza.
Mardawi a affirmé dans une déclaration à la presse que Hamas restait fermement attaché à l’accord conclu et qu’il était impératif de passer à la négociation de la deuxième phase conformément aux paramètres convenus. Il a précisé que ces informations étaient incorrectes et n’avaient aucun fondement.
Samedi soir, le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé son intention d’envoyer une délégation israélienne à Doha pour tenter de faire avancer les négociations avec Hamas concernant l’échange de prisonniers.
Dans une manœuvre visant à éviter la deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu, qui prévoit la fin de la guerre contre Gaza, le gouvernement Netanyahu – selon les observateurs – pratique un jeu de rôles avec Washington en évoquant des initiatives proposées par ce dernier, bien qu’elle soit un médiateur et garant de l’accord.
Toutes les initiatives, qui n’ont pas été officiellement confirmées par Washington, se concentrent sur le prolongement de la première phase de l’accord pour libérer le plus grand nombre possible de prisonniers israéliens sans mettre fin à la guerre, en accord avec le désir de Netanyahu de satisfaire l’extrême droite au sein de son gouvernement.
Hamas réaffirme son engagement à mettre en œuvre l’accord, qui est entré en vigueur le 19 janvier 2025, et exige qu’Israël respecte toutes ses clauses, appelant les médiateurs à entamer immédiatement les négociations de la deuxième phase, qui incluent le retrait israélien de la bande de Gaza et un cessez-le-feu total.
Avec le soutien américain, l’occupation israélienne a commis un génocide à Gaza entre le 7 octobre 2023 et le 19 janvier 2025, faisant plus de 160 000 martyrs et blessés palestiniens, dont la majorité sont des enfants et des femmes, et plus de 14 000 disparus.
