Gaza – CPI
L’handicap ne t’a pas poussé hors de la scène du djihad. Tu continuais à dire : « Par Allah j’entrerai au paradis avec mon boitement ».
ش Mohammed Hamdi Harara ! L’amoureux de Telat Al-Mintar ta maison et ton lieu de djihad et de martyr.
Ses frères qui aimaient l’appeler « Abou Fahs » se souviennent de lui comme étant l’œil vaillant d’Al-Qassam.
Départ et études
Abou Hafas est né en 1979 et a vécu dans les ruelles du quartier d’Al-Chouja’ia. Il a commencé ses études à l’école primaire d’Al-Chouja’ia puis au collège Al-Fourat. Il a eu son BAC au lycée d’Al-Chouja’ia.
C’est à l’université Al-Azhar à Gaza qu’il a obtenu sa maîtrise de comptabilité puis a travaillé dans une société commerciale. En plus de l’Arabe il parlait couramment l’anglais et l’hébreu.
Massacre sioniste
Le vendredi 21 juillet 2006 les forces de l’occupation israélienne ont commis un affreux massacre dans le quartier d’Al-Chouja’ia faisant plusieurs martyrs dont les moudjahidin d’Al-Qassam Mohammed Harara 27 ans et Amer Djabor. La mère et le frère de ce dernier ont aussi été tués par les envahisseurs qui avaient sans aucun ménagement bombardé leur maison familiale. Trois autres membres de la famille ont été grièvement blessés.
Mariage dans l’au-delà
Simple et avec un sourire permanent Mohammed était le bien-aimé de tout son quartier de tout le monde.
Il refusait le mariage malgré l’insistance de sa mère car il savait que son mariage sera bientôt au paradis.
Il souffrait bien sûre d’un handicap de naissance qui lui causait une grande difficulté pour marcher malgré cela il courait au secours de qui en avait besoin. « Par Allah je l’enviais pour ce grand amour qu’il recevait de tous les gens » affirme son frère Amin.
Le social
Pour toutes ses qualités et d’autres Abou Hafas a été choisi par le mouvement de la résistance islamique « Hamas » d’être responsable des actions sociales dans son quartier. Il participait aux préparations des mariages aux campagnes électorales et à toutes sortes de manifestations.
Au milieu des nuits et malgré son handicap il distribuait les colis alimentaires à ses concitoyens. Harara s’activait beaucoup pour trouver des emplois aux chômeurs…
L’œil d’Al-Qassam
Abou Hafas fait partie des premiers qui ont travaillé dans l’appareil d’observation des brigades du martyr ‘Ezzidine Al-Qassam. Les jeunes le considéraient comme leur chef. Il adorait ce travail et l’assumait avec grande compétence. Il a participé à plusieurs stages pour le perfectionner au maximum. De loin il pouvait distinguer les engins envahisseurs. Et en plus d’observation il précisait les moments propices à tirer les roquettes.
Tel Al-Mintar
Abou Hafas a refusé de travailler à l’extérieur de Tel Al-Mintar en le considérant comme son bastion en dépit de tous les dangers et de son handicap.
Dans les pires moments les conditions sécuritaires difficiles le froid… Une fois un membre d’Al-Qassam lui a demandé pour quelle raison il ne prenait pas de repos notamment pour son handicap. Il lui a répondu : « Par Allah je rentrerai au paradis avec mon boitement ».
La mort
A deux reprises il a échappé à la mort dans deux opérations agressives sionistes dans le quartier d’Al-Chouja’ia.
Notre martyr Abou Hafas était très sensible la tristesse le rongeait en entendant la tombée en martyre d’un de ses frères moudjahidin. Sa séparation avec les deux membres d’Al-Qassam Mahmoud et Youssef Abou Haïn et d’Abdou Al-Mou’ti Abou Daf était la plus dure à supporter.
La veille de son départ
A la veille de sa tombée en martyre il a observé un mouvement anormal et lent de quelques engins militaires sionistes.
Vers minuit il est retourné à la maison pour rester un petit moment avec sa famille. A l’appel du muezzin à la prière de l’aube il s’est dirigé vers la mosquée la plus proche de sa maison.
Après son retour à la maison il a monté sur le toit pour guetter le mouvement anormal des engins militaires sionistes qu’il a vu auparavant et à ce moment il a reçu un obus tiré par les tanks sionistes qui avançaient dans son quartier. L’obus a séparé sa tête de son corps. Ainsi il est parti en martyre auprès de son Seigneur.