Doha-CPI
Le premier ministre qatari, Cheikh Mohammad ben Abderrahmane Al Thani, a éclairé dans un entretien avec la chaîne Al-Jazeera quelques détails qui ont accompagné les négociations de l’accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Le chef du gouvernement qatari a assuré que les derniers jours des négociations étaient décisives et ont fait la différence et que le travail bilatéral avec les deux administrations américaines, celle de Biden et de Trump, était crucial pour conclure cet accord.
Tout en soulignant la nécessité de mobiliser l’appui de la communauté internationale pour Gaza et mettre les mécanismes pour assister aux familles sinistrées, Cheiklh Mohammad a espéré voir l’application intégrale des termes de l’accord et mettre fin à la tragédie.
« Nous œuvrons à l’application totale de la phase un et à ce que la deuxième phase soit la finale, nous attendons que le Conseil de sécurité rende une ordonnance contraignante pour appliquer l’accord », a indiqué Cheikh Mohammad tout en assurant la conclusion d’un protocole humanitaire concernant l’entrée des aides et d’empêcher les tentatives d’extorsion.
Concernant la direction des affaires de Gaza après la guerre, le responsable qatari a rappelé que cette question « est une affaire palestinienne » et que le rôle des pays arabes se limite à renforcer la concordance palestinienne pour mettre fin à la scission.
« Ceux qui ont dénigré le Qatar n’ont rien fait pour arrêter la guerre hormis de brailler. Il y avait eu des enchères et de basses tentatives de chantage ciblant notre rôle », s’est désolé le premier ministre qatari avant d’assurer que son pays n’a pas riposté à ces tentatives par les paroles mais par le travail qui a mené à l’accord.
Réagissant à une question relative aux dernières évolutions sur la scène syrienne, Cheikh Mohammad Al Thani a révélé que son pays faisait des efforts pour lever les punitions dès le premier jour de la chute du régime de Bachar Al-Assad et que le Qatar ne souhaite pas voir la Syrie s’effondrer.
Le chef du gouvernement qatari a réitéré le refus de son pays de « la mesure insensée israélienne d’envahir la zone tampon en Syrie », il a assuré avoir parlé avec le dirigeant de l’administration de la Syrie nouvelle Ahmed Al-Charaa à qui « nous avons souligné la nécessité du retrait des israéliens et que cette incursion ne constituera pas une nouvelle donne ».