Wed 30-April-2025

Une écrivaine israélienne attaque Herzog : il mérite un doctorat en honte

mardi 3-décembre-2024

Nazareth – CPI

L’attribution d’un doctorat honorifique au président de l’État d’occupation israélien, Isaac Herzog, par l’Université hébraïque de Jérusalem a suscité un large débat en Israël.

Dans un article publié dans le journal Haaretz, l’écrivaine Iris Leal a vivement critiqué Herzog, affirmant qu’il méritait un doctorat en honte plutôt qu’un doctorat honorifique, en raison de ses positions vacillantes et de son incapacité à prendre des décisions décisives pendant l’une des périodes les plus sombres de l’histoire d’Israël.

L’écrivaine a noté que la présidence de Herzog, qui devait être une période calme et consacrée au renforcement de l' »unité nationale », est devenue un symbole d’échec face à des défis sans précédent, notamment la crise constitutionnelle résultant du plan du gouvernement actuel pour affaiblir le pouvoir judiciaire et renforcer son pouvoir absolu.

Elle a estimé que, au lieu d’adopter des positions fermes face aux dangers menaçant ce qu’elle appelle « la démocratie israélienne », Herzog a choisi de jouer le rôle de médiateur entre deux camps opposés : le gouvernement cherchant à démanteler le système démocratique et l’opposition qui lutte pour le protéger.

Selon l’écrivaine, cette approche indécise n’était pas appropriée dans ces « circonstances exceptionnelles » nécessitant du courage et de la clarté dans la prise de décisions, ce qui a conduit à approfondir le fossé entre la société israélienne et la présidence.

L’écrivaine a aussi évoqué l’incapacité de Herzog à faire face aux conséquences de la guerre à Gaza et à prendre des décisions correspondant à l’ampleur de la tragédie. Elle a ajouté que les familles des victimes ont demandé à ce que la direction politique soit tenue responsable et qu’une enquête approfondie sur les échecs sécuritaires ait lieu, tandis que Herzog continuait d’adopter des positions floues, sans fermeté. Cet échec à gérer la crise humanitaire et politique montre, selon elle, un éloignement de la réalité critique à laquelle le pays est confronté.

Violence des colons

Parmi les autres questions qui ont mis en évidence l’incapacité de Herzog, selon l’écrivaine, figure son silence inquiétant face à l’escalade de la violence des colons contre les Palestiniens, ainsi que les violations commises par les forces d’occupation israéliennes sous la direction du gouvernement de droite. Il a également ignoré les déclarations de plusieurs ministres appelant à des politiques punitives collectives contre les habitants de Gaza, et il n’a pas su mettre fin aux politiques ayant conduit à la destruction à grande échelle et aux tragédies humaines dans la bande de Gaza.

L’écrivaine a aussi estimé que Herzog a échoué à défendre les institutions démocratiques et la presse libre. Malgré son engagement passé à s’opposer à toute menace contre la démocratie, il a ignoré les tentatives du gouvernement de contrôler les médias et de fragiliser la presse indépendante, y compris les menaces de fermeture des médias indépendants.

Enfin, l’écrivaine a conclu que Herzog avait gâché une opportunité historique de devenir la voix des Israéliens en une période décisive. Il a choisi la neutralité au lieu de devenir un symbole d’unité et de leadership, et est devenu, comme l’a décrit un membre du corps professoral de l’Université hébraïque, un président qui nuit à l’institution présidentielle à la période la plus sensible de l’État.

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