Gaza – Centre d’information palestinien
L’enfant, Sama Abu Tubail (7 ans), rêve de retrouver ses beaux cheveux tels qu’ils étaient avant l’agression sioniste en cours sur Gaza depuis 11 mois.
Chaque matin, la jeune fille innocente tient son propre miroir et se regarde, espérant que ses cheveux repousseront, après que la barbarie de la guerre d’occupation les ait fait tomber.
Et à chaque fois, la petite fille pleure, et sa tristesse augmente, et elle se dit : « On dirait que je ne retrouverai jamais mes cheveux, je suis triste parce que je suis devenue chauve. »
Dans des expressions douloureuses et dures de ce qu’est devenue la condition de la petite Sama, elle souhaite chaque jour la mort. Elle déteste les enfants qui la regardent lorsqu’ils l’interrogent sur la nature de son cancer.
L’origine de l’histoire
Il y a cinq mois, Sama avait de beaux cheveux, les coiffait dans les plus belles coiffures et les exhibait auprès de ses amis. Cependant, cela a basculé lorsque l’armée d’occupation a attaqué une maison près de la tente où sa famille était déplacée dans la ville de Rafah, obligeant ses parents à fuir avec les enfants vers l’un des hôpitaux voisins.
La petite fille s’est souvenue de ce qui s’était passé en disant : « Je dormais quand je me suis réveillée au son terrifiant d’une énorme explosion. Sans prendre le temps de réaliser ce qui se passait, mon père m’a porté, moi et ma sœur, et a couru dans les rues en demandant à ma mère de le suivre.
« Nous sommes arrivés à l’hôpital pour nous cacher à l’intérieur, pensant que c’était un endroit sûr, mais l’armée d’occupation sioniste a attaqué le toit et nous avons passé la nuit sous des bombardements continus, comme si la mort nous poursuivait.
Heureusement, Sama, ses parents et ses frères et sœurs ont survécu à l’attaque et ont déménagé dans la ville de Khan Yunis, au sud de la bande de Gaza, pensant que l’endroit serait plus sûr, mais les explosions ne se sont pas arrêtées et elle a eu le sentiment qu’elle allait mourir à tout moment.
Sama a décidé de ne pas pleurer et a gardé ses peurs dans son cœur, sans parler de ses sentiments, pour ne pas déranger ses parents.
C’était il y a seulement quelques jours, et alors que Sama se coiffait tous les jours, elle a été choquée par la perte d’un grand pourcentage de ses cheveux. Voilà le désastre, le choc, Sama est devenue chauve.
Sa mère raconte : En seulement 3 jours, Sama a perdu environ 80 % de ses cheveux, et le plus grand désastre est que son traitement n’est pas disponible à Gaza.
Elle s’interroge sur le péché que son enfant a commis, pour être puni en perdant ses cheveux. Elle confirme que la question la plus difficile que Sama lui pose est : Quand ses cheveux reviendront-ils ?
Elle a poursuivi : « Je ne pouvais pas supporter les larmes de ma fille. J’ai commencé à lui dire qu’elle allait bientôt repousser ses cheveux, et tout le temps je lui ai dit qu’elle était la plus belle fille de ce monde. »
La mère en deuil a appelé toutes les parties à l’aider à voyager pour que sa fille reçoive un traitement en dehors de la bande de Gaza, car celui-ci n’est pas disponible en raison du siège en cours et du manque de fournitures médicales.
Sama fêtera son anniversaire le 5 octobre et espère pouvoir se refaire une beauté avant de faire la fête avec ses amis. Sama a déclaré : « Même si je ne peux pas célébrer cette année, j’espère le faire l’année prochaine lorsque la guerre prendra fin et que je pourrai voyager pour recevoir un traitement. »
Effluvium télogène
Le médecin, Muhammad Al-Attar, qui a soigné Sama à l’hôpital Nasser, a déclaré : L’enfant « souffre d’effluves télogènes, ce qui arrive généralement aux personnes qui souffrent de pression psychologique sévère, qui résulte généralement de la peur et du choc ».
Il ajoute que cela se produit en raison d’un traumatisme et d’une pression psychologique sévère. Un grand nombre de follicules pileux peuvent entrer dans une phase de stagnation pendant un certain temps, et c’est la principale raison qui conduit à la perte de cheveux, qui est très observée trois jours ou une semaine après la phase de stagnation des follicules pileux.
Al-Attar a expliqué que le traitement de base pour la restauration capillaire consiste à fournir au patient un environnement sanitaire et psychologique approprié et à prendre les médicaments nécessaires qui aident le patient à retrouver ses cheveux.
