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16 milliards de dollars : l’ensemble des pertes du secteur agricole palestinien depuis le début de l’Intifada.

mardi 6-février-2007

Gaza – CPI.

 

Le secteur agricole dans les territoires palestiniens a connu de graves dégradations à cause des agressions répétitives sionistes sur les terres agricoles des habitants et la confiscation de ces terres pour la création de colonies sionistes durant les cinq dernières années.

La ligue palestinienne indépendante pour les droits du citoyen a estimé les pertes directes et indirectes subies dans ce secteur depuis le début de l’Intifada le 28 septembre 2000 et jusqu’au 31 Janvier 2005 à environ un milliard et 641 millions de dollars.

 

Le rapport publié par la ligue affirme que le secteur agricole a subi les politiques de colonisation sioniste accompagnées de vastes opérations d’aplanissement des terres agricoles spoliées. Le marché du travail « israélien » attire par ailleurs la main d’œuvre palestinienne et limite les possibilités d’exportation des produits palestiniens alors qu’il n’existe pas la moindre industrialisation des produits agricoles.

 

Des agressions sionistes destructrices.

 

Le rapport indique que pendant l’Intifadat d’Alaqsa le secteur agricole palestinien a subit un certains nombre d’agressions sionistes destructrices : le déracinement des arbres fruitiers l’aplanissement des récoltes agricoles à une très grande échelle la dégradation des puits et des réseaux d’irrigations la destruction des maisons plastifiés qui protègent les récoltes ; les attaques contre les fermes les poulaillers les ruches d’abeilles ainsi que des entraves à l’encontre des activités des pêcheurs la fermeture des passages frontaliers qui a entraîné des effets négatifs sur la commercialisation des productions agricoles ; sans parler de la spoliation des milliers d’hectares de terres agricoles afin de constuire en place le mur de séparation et le « no man’s land » la création de nouvelles routes pour les colons l’agrandissement des colonies ou la mise en place de nouveaux foyers de colonisation. Cela a entraîné la baisse de la part du secteur agricole dans le Produit national brut qui ne constitue que 9% du PNB alors qu’il en constituait 137% en 1994.

 

Le rapport ajoute que les mesures de l’occupant sioniste notamment le bouclage des territoires ont entraîné une régression importante du secteur agricole les exportations agricoles palestiniennes ont baissé de 526% de même les exportations agricoles vers l’Etat Hébreux sont passées de 744% à 297% du total des exportations ainsi que vers les pays arabes qui ont baissé de 1817% à 51%.

 

En outre les coûts de production d’une unité agricole a augmenté de 22% à cause du bouclage en comparaison avec la période d’ « après blocus ». Le coût du transport des marchandises a augmenté de 356% lors du blocus en comparaison avec le coût du transport avant le bouclage militaire. De même le temps nécessaire pour l’acheminement des produits agricoles importés est monté de 40% lors du blocus occupant.

 

La confiscation de 165 milles hectares pour la construction du mur.

 

Le rapport indique que le mur de séparation édifié par les forces d’occupation sioniste sur les terres agricoles des habitants palestiniens en Cisjordanie en violation au droit international et dont la longueur atteint 590 km a provoqué jusqu’en Octobre 2003 la confiscation de près de 165 milles hectares des terres agricoles la plupart dans les régions de « Jénine » d’Alquds occupée de « Toulkarem » et Qalqiliah.

Il révèle par ailleurs que la plupart de ces terres confisquées plantées d’oliviers de citronniers d’arbres fruitiers et produisant les récoltes agricoles ; sont  situées aux alentours de plus de 76 agglomérations urbaines où le nombre d’habitants touchés dépasse les 70 milles.

 

D’après le centre d’information sioniste « Betselem » plus de 250000 palestiniens seront cantonnés au sein de petites poches urbaines à l’Ouest et à l’Est du mur. Le mur va également isoler plus de 200000 palestiniens habitants à l’Est d’Alquds occupée du reste des villages et communes de la Cisjordanie alors que plus de 100 villages seront séparés de leurs terres agricoles.

 

En outre 16% des terres de Cisjordanie seront grignotées à cause du mur qui va séparer les habitants de plus de 71 villages et communes palestiniennes de leurs terres agricoles.

Le rapport révèle que la superficie des terres palestiniennes cantonnées entre le mur séparation et la ligne verte atteint 915000 hectares c’est-à-dire 163% de l’ensemble de la Cisjordanie.

En ce qui concerne le nombre de palestiniens encerclés et affectés négativement par le mur de séparation leur nombre atteint 875000 individus : 38% des habitants de la Cisjordanie.

 

L’isolation de 31 puits…

 

D’après la ligue palestinienne indépendante pour les droits du citoyen le mur a isolé 31 puits dont la productivité atteignait 4 millions de mètres cubes d’eau par an ainsi que 150 milles hectares des terres palestiniennes agricoles derrière le mur. Ces terres isolées produisaient 2200 tonnes d’huile d’olive 100000 tonnes de légumes et 50000 tonnes de fruits. Ces terres servaient également de pâturage pour 10000 têtes de bétails et étaient source de 6500 emplois. La ligue indique que plus de 239327 hectares ont été confisqués et détruits pour la construction du mur et plus de dix colonies ont été annexé aux territoires occupés de 1948.

 

De plus le contrôle des ressources en eau estimés à 900 millions de mètres carrés par l’armée d’occupation a accentué les difficultés du secteur agricole palestinien. L’occupation contrôle 79% des ressources en eau présentées dans les couches hydrauliques rocheuses en Cisjordanie et en bande de Gaza alors que les palestiniens n’en contrôle que 21%.

 

Le rapport a rappelé que le taux de consommation journalière en eau pour un palestinien ne dépasse pas 93 litres par jours alors que le colon en dispose de 344 litres/jour outre 600 litres pour les colonies.

Le contrôle des ressources hydrauliques constitue un obstacle majeur face au développement et à l’évolution du secteur agricole et des autres secteurs productifs. En effet les besoins en eau atteignent 740 millions de mètre carré par an alors qu’il existe uniquement 35% de ces besoins en eau sont disponibles. C’est-à-dire 257 millions de mètre cube. Cela signifie que le manque en Cisjordanie et en bande de Gaza atteignent 483 million de mètre carré par an; un manque qui est en  augmentation constante.

 

Des arbres fruitiers déracinés…

 

Les forces d’occupation ont déraciné 443965 oliviers 33771 palmiers 538469 citronniers 83459 amandiers 87033 vignes 127977 autres arbres fruitiers 20400 bananiers ainsi l’ensemble des arbres déracinés par l’occupation atteint 1343279 arbres !

Les forces d’occupation ont détruit 2183 hectares de terres agricoles 12618 hectares plantés de légumes 13882 hectares de terres cultivés en vue de récoltes saisonnières dans l’ensemble : 76835 hectares ont été détruits !

 

Même les fermes n’ont pas été épargnées par l’occupant !

 

Le rapport dévoile que les forces d’occupation ont détruit 770 dépôts agricoles 754 poulaillers et fermes avec leurs matériels. L’occupant a tué 14749 moutons et chèvres 12131 vaches et animaux de ferme il a détruit 15265 ruches d’abeilles sans parler de destruction totale de 403 puits. L’occupation a par ailleurs tué 899767 poulets et 350148 poules fertiles 1650 lapins il a détruit 31235 hectares de réseaux d’irrigations ainsi que 1327 hangar d’eau. Les forces occupantes ont rasé 608893 mètres de barrière de fermes et de mur de soutient détruit 1327 mètres des principaux réseaux hydrauliques alors que le nombre de paysans touchés négativement par ces mesures atteint 16177 paysans.

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