Thu 1-May-2025

Des martyrs vivants…Les agents de la défense civile à Gaza, Honneur et intégrité

vendredi 26-juillet-2024

Gaza – Centre Palestinien d’Information

« La défense civile est avec vous… Y a-t-il quelqu’un sous les décombres ? »…

« Au rez-de-chaussée, il y a une mère et ses filles, et sous les décombres, nous entendons des enfants »…

Des phrases que les habitants de Gaza ont mémorisées et qui résonnent à leurs oreilles depuis plus de 290 jours de l’agression sioniste néonazie continue. Les équipes de la défense civile accomplissent des actes héroïques pour sauver les blessés et extraire les corps des martyrs, avec des outils rudimentaires sous un bombardement intense au-dessus de leurs têtes.

Avant la guerre, 2300 membres des équipes de la défense civile étaient suffisants pour gérer les crises d’urgence. Cependant, alors qu’il aurait fallu multiplier ce nombre en raison des destructions causées par l’agression néonazie continue, ce nombre a plutôt diminué à quelques centaines après que l’occupant les ait ciblés pendant leur travail, faisant 79 martyrs et des centaines de blessés.

Le porte-parole de la défense civile à Gaza, Mahmoud Bassal, a déclaré dans des déclarations précédentes que la défense civile à Gaza avait perdu 80 % de ses capacités et de ses ressources, ce qui a eu un impact négatif sur le travail des équipes. Il a ajouté : « Nous avons besoin de véhicules de défense civile, de camions de pompiers et d’un grand nombre d’équipements. » Il a indiqué que la défense civile était incapable d’enlever les quantités énormes de décombres laissées par la guerre sioniste génocidaire et que l’occupation empêchait les équipes d’accéder aux zones de récupération des martyrs et des blessés, ce qui augmente souvent le nombre de victimes. Bassal a confirmé que l’occupation refusait toute coordination entre la défense civile et la Croix-Rouge pour effectuer des missions humanitaires dans le secteur.

Faire partie des équipes de la défense civile exige une volonté forte et une stabilité émotionnelle face aux scènes horribles et aux massacres brutaux auxquels sont confrontés les habitants de Gaza en permanence. Il ne s’agit pas seulement de récupérer les corps ou de dégager les décombres, mais il y a un autre aspect des tragédies que les hommes de la défense civile vivent constamment. Ils entendent souvent des cris d’appel à l’aide (qui peuvent être ceux d’un homme, d’une femme ou d’un enfant) qu’ils ne peuvent atteindre qu’avec de grandes difficultés, et il est possible que le cri cesse avant qu’ils n’atteignent le blessé, qui aura rendu son dernier souffle en martyr.

Les martyrs de la défence civile au massacre de Nussayrat

Une autre image, que beaucoup de gens ne peuvent pas supporter, est celle que les équipes de la défense civile rencontrent constamment ; ils trouvent parfois un bébé ou un petit enfant seul parmi les membres de sa famille qui sont devenus des martyrs, souvent mutilé ou blessé, sans aucun proche à ses côtés.

Les hommes de la défense civile ne se contentent pas d’accomplir leur devoir professionnel, mais ils continuent à impressionner par leur intégrité et leur dévouement. Ils trouvent souvent de l’argent, des bijoux et des objets précieux qui n’ont peut-être plus de propriétaire après la mort de la famille entière, et pourtant, les mains des héros secouristes ne s’étendent à rien de tout cela. Ils rassemblent ces objets pour les remettre aux membres restants de la famille ou aux notables des zones sinistrées pour qu’ils soient traités selon chaque situation.

Les bombardements sionistes néonazis ne font pas de distinction entre les travailleurs de la direction de la défense civile, malgré le fait qu’ils soient protégés par le droit international. Au contraire, ils visent délibérément ces travailleurs dans le cadre de la politique de « terre brûlée », à travers laquelle l’occupation cherche à établir la règle qu’« il n’y a pas de salut pour quiconque, pas de respect de la loi, pas d’exception pour une catégorie ».

L’attaque sioniste contre les équipes de la défense civile fait partie d’une série de violations continues des droits des équipes, qui fournissent des services humanitaires purs et s’efforcent de sauver des vies. Il s’agit d’une violation flagrante du droit international humanitaire et de toutes les conventions de Genève qui garantissent la liberté d’action des prestataires de services humanitaires.

Le 14 juillet de cette année, la direction générale de la défense civile dans la bande de Gaza a annoncé la mort d’un troisième membre de son équipe dans le massacre perpétré par l’armée sioniste dans la zone de Mawasi Khan Younis (au sud), portant le nombre de martyrs de la direction à 79 depuis le début de la guerre.

La direction générale de la défense civile a déclaré dans un communiqué : « Le nombre de martyrs de la défense civile dans le massacre israélien de Mawasi Khan Younis a atteint 3, après le décès du martyr pompier Bilal Ramadan Farhan, des suites de ses graves blessures. »

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