Camp d’Al-Ain – CPI
Il a l’air d’une zone frappée par un séisme ce camp de réfugiés palestiniens d’Al-Ain après soixante-douze heures d’invasion effectuée par l’armée de l’occupation israélienne.
En effet dans ce tout petit camp en surface comme en nombre d’habitants tout a été dévasté habitats comme hommes. Mais dans les regards et les paroles des gens les délégations et les équipes journalistiques venant constater les dégâts ne trouvent que l’expression de la résistance et de la dignité…
La pierre oui l’homme non !
La ruine de l’immeuble d’Abou Nasser reste un témoin probant de la dévastation laissée par l’invasion israélienne ayant transformé quatre-vingt-dix personnes en majorité des enfants en sans-abri. Assise sur la ruine une dame âgée loue Allah (le Tout Puissant) Qui « a préservé les hommes contre les pierres [qui sont tombées en ruines] ».
Une habitante du camp dit que la famille de Mabrouk avait déjà donné deux martyrs en plus de sept captifs encore enfermés dans les prisons de l’occupation israélienne. Les autorités de l’occupation ont mis la main sur Majdi un autre membre de la même famille.
Bouclier humain
L’histoire du vieillard Hossein Saïd pris par les envahisseurs comme un bouclier humain est racontée par plusieurs témoins oculaires. Ni son âge dépassant les soixante-dix ans ni son état de santé déplorable ont pu fléchir ces soldats qui voulaient avancer dans le camps à tout prix…
Quant à Hanaa Abou Sarir dame d’une trentaine d’année elle raconte comment les soldats israéliens l’ont fourrée ainsi que toute sa famille dans un coin d’un tout petit mètre carré pour une période interminable de neuf heures durant. Une vingtaine de soldats et un chien policier les gardaient ! D’autres soldats tiraient en direction de maisons voisines !
Une autre femme palestinienne raconte une scène semblable et comment elle a pu téléphoner en cachette des presses locales pour les informer de leur situation et pour leur demander d’envoyer une ambulance pour son père malade du cœur.
Chef d’Al-Qassam
Nihad Rachid Choqérat 34 ans a été arrêté par les forces de l’occupation israélienne. Elles l’accusent d’être le chef des brigades du martyr Ezzidine Al-Qassam branche militaire du mouvement de la résistance islamique Hamas dans le camp d’Al-Ain.
Choqérat a déjà passé plusieurs années dans les prisons de l’occupation israélienne. Et la maison de sa famille avait déjà été détruite il y a trois années de cela.
La dévastation de la maison de Jad Hamidan recherché par les Israéliens n’était pas inférieure à celle des autres maisons du camp. On a vu des enfants qui cherchaient leurs jouets et leurs effets personnels dans les ruines de leurs maisons !
Quelles scènes !
Les journalistes qui avaient pu rester pendant les soixante-douze heures d’invasion dont le photographe Abdou Al-Rahim Qwissini sont témoins de la façon dure et inhumaine avec laquelle les soldats ont traité tout le monde même les équipes médicales.
Adnan Barkan confirme que tous les contenus de sa maison surtout les meubles ont été saccagés. Tous les vêtements ont été jetés par terre. C’est aussi le cas de ses voisins.
Quant au docteur Ghassan Hamdan directeur des Comités de secours médical du département de Naplouse qui a visité le camp quelques heures seulement après la retraite des envahisseurs il s’étonne du moral si fort montré par les habitants en dépit de la scène de ruines. Pour lui c’est déjà une victoire contre cette armée qui rentre dans le camp en prétendant trouver des recherchés mais qui pratique des actions de vengeance. Quelle armée moderne !
Un camp un mur
Dans le camp d’Al-Ain la destruction était la malchance de tout le monde. Quarante neuf personnes ont été arrêtées. Deux autres sont tombées en martyre : Adib Dalim Al-Damouni 38 ans et Muhammed Khaled 17 ans.
En dépit de la scène de saccage des milliers de Palestiniens venant de partout ont participé dans le cortège des deux martyrs vers leur dernière demeure.
Il est vrai que l’invasion qui avait duré soixante-douze heures s’est déjà terminée mais les actions héroïques de combattants du camp resteront dans l’esprit général palestinien pour toujours. C’est ce que voulait dire le communiqué des brigades d’Al-Qassam en confirmant que le camp d’Al-Ain reste un rocher sur lequel se brisent les crânes des envahisseurs.