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De retour de Palestine occupée les jeunes carolos témoignent

mercredi 28-février-2018

Voilà déjà 70 ans que le conflit israélo-palestinien s’invite régulièrement dans nos salons par le prisme des médias et des réactions lissées de la diplomatie internationale. Une dizaine de jeunes Carolos se sont rendus en Palestine pour voir de leurs propres yeux à quoi ressemble la vie derrière le mur. Ils en témoigneront ce samedi 3 mars à 19h30 au Café ‘Notre Maison’ à Charleroi.
Le voyage a duré dix jours en novembre 2017. Dix jours à sillonner la Palestine et les territoires occupés de Cisjordanie. Dix jours de rencontres incroyables mais aussi d’images bouleversantes dont on ne sort pas indemne.
Éprouver la réalité de l’occupation israélienne c’était l’objectif du projet. Yasmine Hommani qui a coordonné le voyage explique : « On sait qu’il y a un conflit on est au courant mais depuis tellement d’années que ça se banalise. Et c’est seulement quand on est sur place qu’on se rend compte de ce que c’est réellement l’occupation l’humiliation les check-points les murs les personnes de la même famille qui ne peuvent plus se voir les gens qui doivent aller travailler mais qui ne sont pas sûrs de pouvoir y arriver les colonies qui s’installent de plus en plus».
La Plateforme Charleroi Palestine dénonce depuis de nombreuses années les violations du droit international par l’Etat d’Israël mais c’est la première fois qu’elle organise un voyage sur place en ciblant spécifiquement des jeunes évoluant dans des milieux militants associatifs ou syndicaux.
Le voyage a été préparé un an à l’avance avec le soutien de la FGTB Charleroi & Sud-Hainaut du Centre de jeunes Taboo et des Jeunes Organisés et Combatifs (JOC). Ce n’est qu’au terme d’un parcours de formation (à l’histoire du conflit aux réalités de terrain aux risques encourus sur place) que les jeunes ont pu s’envoler vers la Palestine et y vivre une expérience indélébile.
Une solidarité incroyable
« En visitant la ville d’Hebron j’ai vraiment ressenti ce que l’occupation veut dire raconte Sophie. Ça va bien au-delà de l’occupation d’un territoire. Il y a une pression constante une humiliation qui s’insinue jusque dans les maisons. Même circuler tu ne peux le faire que dans le cadre fixé par l’État d’Israël. Tu changes de rue tu as un checkpoint…
Et paradoxalement les Palestiniens que j’ai rencontrés sont hyper positifs. Toi tu vois des choses qui te marqueront à vie et donc tu pleures. Et eux en face ils te sourient. J’ai été impressionnée par la solidarité incroyable qui existe entre eux. Par exemple dans un village on nous a raconté comment des ingénieurs mettaient leur savoir-faire et leurs compétences au service de la collectivité pour construire des maisons plus rapidement et dans le respect de la loi israélienne. Dans un autre village une femme expliquait que dès qu’un mari est emprisonné ou une mère ou un enfant tout le monde intervient pour aider la famille concernée et pas seulement en apportant un plat de couscous. Cette solidarité-là est rare en Occident ».
Source : FGTB-Charleroi

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