l La réunion du Conseil central palestinien (relevant de l’Organisation de libération) prévue pour le 14 de ce mois doit être une occasion pour unifier les rangs autour d’un seul objectif.
l Les Mouvements Hamas et El Djihad el islami appelés à prendre part à cette réunion pour faire face aux défis qui attendent la cause palestinienne.
l Aissa Louai : « La déclaration Balfour acte II et Sykes-Picot acte II sont en marche. »
« Nos pertes : entre deux et huit martyrs chaque jour. Et dix blessés. Et vingt maisons. Et cinquante oliviers… S’y ajoute la faille structurelle qui atteindra le poème la pièce de théâtre et la toile inachevée (…) ». Ces proses du poème « Etat de siège » de Mahmoud Darwich ont retenti fort hier au centre de presse d’El Moudjahid à l’occasion de la célébration de la Journée du Chahid palestinien. Une occasion pour l’ambassadeur palestinien de réaffirmer la position de l’Autorité palestinienne : « La Palestine n’est pas à vendre et El Qods restera sa capitale éternelle. »
Le peuple palestinien qui souffre le martyre a fait de la date du 7 janvier une journée dédiée au Chahid en référence au premier chahid tombé le 7 janvier 1965 lors de la révolution palestinienne (déclenchée le premier janvier 1965). Mais en fait il n’est pas le premier martyr palestinien puisque des milliers avant lui sont tombés au champ d’honneur. En 1969 les institutions palestiniennes décidèrent d’instituer cette journée symbole en hommage à tous les enfants de la patrie morts pour la Palestine. Hier le Forum de la Mémoire d’El Moudjahid initié en coordination avec l’Association Machaâl Echahid a commémoré cette journée en présence de l’ambassadeur de l’Etat de Palestine Aissa Louai des moudjahidine et des parlementaires parmi lesquels on citera Mme Saida Bounab (FLN). Cette rencontre symbolique a été une occasion pour le diplomate palestinien de réitérer ses remerciements et la reconnaissance de son peuple à l’Algérie et principalement au Président de la République qui a réaffirmé « le soutien de l’Algérie à la cause palestinienne ainsi que sa solidarité avec le peuple palestinien et ses dirigeants jusqu’au recouvrement de ses droits légitimes et l’établissement de son État indépendant avec El Qods pour capitale». Il qualifiera la décision américaine de déclarer de manière unilatérale El Qods occupée comme capitale de l’entité israélienne de «dangereuse». Pour M. Louai les Etats-Unis ne peuvent plus être médiateurs dans le conflit et ne peuvent plus jouer ce rôle du moment qu’ils ont pris parti avec l’Etat sioniste. «On ne peut pas insiste-t-il nous acheter ni nous vendre et notre cause n’est pas à monnayer». En un mot « la Palestine n’est pas à vendre » mais elle demeure en danger et sa sauvegarde réside dans l’union de toutes les factions palestiniennes. Le rendez-vous du 14 juin date de réunion du Conseil central palestinien doit constituer une occasion pour le rassemblement. L’ambassadeur Aissa Louai a fait du Forum d’El Moudjahid une tribune pour appeler les frères des mouvements Hamas et El Djihad el Islami à répondre à l’invitation et participer à cette rencontre décisive pour pouvoir faire face aux défis qui attendent la cause palestinienne. L’autre appel est destiné à la Ligue arabe dont la réunion est prévue au mois de mars prochain. Le diplomate palestinien a rappelé le vécu des Palestiniens. « Etre ou ne pas être » c’est en somme le résumé de la vie du peuple palestinien qui continue à payer le prix fort pour son combat sa survie et son identité mais aussi son combat pour préserver la mosquée El-Aqsa de la judaïsation. « Israël opère une division dans le temps et dans l’espace d’al-Aqsa selon un plan bien étudié et préalablement établi ».
Pour Aissa Louai « la déclaration Balfour Acte 2 et Sykes-Picot acte 2 sont en marche. » Pour sa part l’historien Mohamed Lahcène Zghidi est revenu sur les liens forts qui unissent les peuples algérien et palestinien. A ce propos il a énuméré les différentes haltes qui caractérisent le parcours des deux nations. Des points communs et des similitudes à l’origine de cette grande fraternité qui distinguent leurs relations. A ce titre il rappellera que même sous l’occupation française les Algériens ont soutenu leurs frères palestiniens et des écrits parus dans des journaux tunisiens et marocains témoignent de cet engagement pour une cause aussi juste au même titre que la cause algérienne. L’Etoile nord-africaine l’Association des Oulémas le PPA ont tous porté la Palestine comme une deuxième patrie. A la fin de la longue nuit coloniale un responsable avait dit : « L’indépendance de l’Algérie ne sera complète qu’avec celle de la Palestine. » C’est tout dire.