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Pour le peuple palestinien la dépossession continue 100 ans après Balfour

lundi 20-novembre-2017

Le 2 novembre 1917 dans une lettre adressée à M. Lionel Walter Rothschild représentant du Mouvement sioniste international M. Arthur Balfour ministre britannique des Affaires étrangères déclare : « Le Gouvernement de Sa Majesté envisage favorablement l’établissement en Palestine d’un Foyer national pour le peuple juif et emploiera tous ses efforts pour faciliter la réalisation de cet objectif ».

Cinq ans plus tard la Société des Nations mettait en place le système de « mandats » sur les pays du Moyen-Orient issus du démembrement de l’Empire ottoman. La résolution du 24 juillet 1922 de la SDN donnant mandat aux Britanniques sur la Palestine reprenait intégralement le texte de la déclaration Balfour excluant contrairement aux autres mandats tout projet d’émancipation nationale et de création d’un État indépendant pour les Palestiniens. Ainsi se mettait en œuvre sous protection britannique le début du processus de dépossession des Palestiniens par le mouvement sioniste.

Ce processus se poursuit depuis 100 ans. Il trouve encore son prolongement dans le développement exponentiel de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est ainsi que dans le projet de loi en cours d’adoption par le parlement israélien qui ferait d’Israël un État-Nation juif officialisant ainsi la politique d’apartheid mise en place au détriment de ses citoyens palestiniens.

L’ensemble des puissances occidentales en reprenant à leur compte la déclaration Balfour portent une responsabilité écrasante dans la dépossession dont a été victime le peuple palestinien. Après 100 ans d’injustice la paix ne pourra venir que par la reconnaissance par Israël du droit du peuple palestinien à l’autodétermination à édifier un État sur l’ensemble du territoire occupé par Israël en 1967 y compris Jérusalem-Est à la liberté de circulation de tous les Palestiniens et au retour des réfugiés palestiniens.

Aussi face à un État qui ne respecte ni le droit international ni les multiples résolutions de l’ONU il est temps que la France et les Etats membres de l’Union Européenne s’engagent concrètement pour que soient reconnus les droits fondamentaux de tous les Palestiniens quels que soient leur statut et leur situation. Il faut que des sanctions viennent mettre fin aux nombreuses violations du droit international par Israël. Il faut aussi reconnaitre dès maintenant l’État de Palestine avant que toute perspective d’autodétermination du peuple palestinien ne soit rendue impossible par la politique permanente du fait accompli pratiquée par l’État d’Israël.

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