La bombe nucléaire iranienne sujet qui n’en finit plus
d’empoisonner les relations internationales. Officiellement Téhéran se
contenterait d’un nucléaire civil tel celui qu’il devait mettre en œuvre avec
la France avant la chute du Shah d’Iran. Officieusement posséder l’arme
ultime ne le dérangerait pas puisque sorte « d’assurance vie ». Si
l’Irakien Saddam Hussein l’avait possédée nul doute que son pays n’aurait pas
été envahi par deux fois sans oublier un embargo international ayant causé
dans l’entre-deux plus d’un million de morts civils.
Lorsque l’on parle sérieusement il est un fait avéré que
l’arme nucléaire est une arme dont on ne se sert pas ; cela s’appelle la
dissuasion. En son temps le président Jacques Chirac tout comme Jean-Marie Le
Pen celui du Front national avaient raison de dire que si l’Iran s’était
servi de l’arme en question contre Israël la Perse antique eût été transformée
en tapis de sol dans les minutes à suivre.
Aujourd’hui c’est un peu plus complexe. L’Iran par le
biais de ses discrètes négociations
diplomatiques menées avec les USA est en train de revenir dans le « Grand
jeu ». Opérations militaires terrestres en Irak avec l’armée iranienne
ou par Hezbollah interposé en Syrie nous sommes en train de passer de
l’officieux à l’officiel.
Et tel qu’écrit dans notre édition précédente on voit
mal qui pourrait contrecarrer une telle stratégie. Pas forcément la meilleure
mais seulement la dernière qui puisse faire face à la déferlante
fondamentaliste. Benyamin Netanyahu le Premier ministre israélien évidemment.
Mais sa danse du ventre effectuée devant les plus hautes instances américaines
tient de plus en plus au fusil à un coup. Ce pour deux raisons. La première
c’est qu’il a fini par prendre l’opinion américaine à rebrousse-poil. La
seconde ? S’être mis à dos une large partie de la vox populi israélienne.
Il est un fait que l’État hébreu ne croule pas sous un
trop plein d’alliés. Et qu’il a un peu trop tiré sur la corde américaine se
sentant sûrement un peu trop chez lui chez l’oncle Sam brave oncle aimable
tonton chaperon affable mais qui semble estimer qu’avec des amis tels que les
Israéliens il n’y a finalement plus besoin d’ennemis. D’où cette terrible
sentence du président Barack Obama estimant qu’Israël ne propose aucune
« alternative viable » aux négociations américaines avec l’Iran.
On soulignera encore que durant sa visite aux USA
Benyamin Netanyahu n’a pas été convié à la Maison blanche grande première en
la matière. Bien sûr rien de tout cela ne viendra bousculer les vieilles et
traditionnelles alliances et Israël n’est pas près de quitter le giron
américain. Il n’empêche que quelque chose vient de changer. Les Saoudiens l’ont
appris à leurs dépens obligés qu’ils sont désormais de soutenir le nouveau
régime chiite installé de force au Yemen leur ancien pré carré.
Il est à craindre que nous n’ayons bientôt à revenir sur
ces questions.
