On n’insistera jamais assez sur le rôle des relations
humaines dans le domaine de la politique étrangère. Ainsi Barack Obama et
Benyamin Netanyahu ne peuvent se sentir. Pire que chiens et chats. Nicolas
Sarkozy du temps où il était président disait à son homologue américain :
« Je ne peux plus blairer ce type. Je l’ai au téléphone une fois par mois
et à chaque fois il me ment… » Ce à quoi Barack Obama rétorqua :
« Moi je l’ai au téléphone une fois par jour et chaque jour il me
ment ! »
Cet échange a eu lieu lors d’un sommet international et
cette conversation intime captée alors que des micros censés être fermés
étaient malgré tout ouverts.
Aujourd’hui en plein voyage semi-officiel aux USA
Benyamin Netanyahu ne ment plus se contentant seulement de piétiner les
traditionnels usages diplomatiques. En un mot comme en cent il tente de passer
par-dessus la Maison blanche pour s’en aller directement parler au Sénat et au
Congrès. Pourquoi ? Tout simplement
pour s’en aller faire des risettes aux puissants lobbies de ces deux
assemblées qu’elles soient républicaines ou démocrates mais tous plus ou
moins affidés à ce seul groupe de pression qui là compte : l’AIPAC. Soit
le principal groupe de pression américano-israélien.
Dans cet indescriptible fourre-tout on trouve évidemment
de tout. Juifs-américains partisans d’Israël c’est logique. Mais également des
chrétiens déviants protestants du genre eschatologique pour lesquels la fin du
monde adviendra dès lors que tous les Juifs du monde seront enfin rassemblés en
Israël qu’ils se convertiront au christianisme et qu’après fin de la pièce
ils disparaitront. En effet au dernier acte plus de Juifs… Ces philosémites
revendiqués seraient-ils les pires des antisémites ? C’est à croire.
En attendant le nœud du problème c’est le rapprochement
américano-iranien. Voilà des années qu’il est dans les tuyaux
plénipotentiaires. Pour de simples raisons de bon sens appliquées à la
géopolitique. Dans le désastre méticuleusement ou maladroitement orchestré par
les USA en Orient il faut bien qu’à un moment ou un autre l’incendiaire se
fasse pompier. Ce qui est le cas de Barack Obama Président n’ayant finalement
plus rien à perdre puisque n’ayant plus qu’à accomplir le reste de son second
mandat.
Résultat : cet accord entre Washington et Téhéran obéit
à une double logique à la fois tactique et stratégique.
La première vise au plus pressé : comment
circonvenir les bandes armées sunnites les couper de leurs sources de
financement les plus évidentes pour le moment issues d’Israël et d’Arabie
saoudite.
La seconde relève plus du « temps long” que du
“temps court”. Bref celui consistant à savoir comment réorganiser cet Orient
sciemment désorganisé par Washington. Cela paraît être l’actuelle politique de
Barack Obama préférant miser sur un État fiable et stable l’Iran plutôt que
sur ce régime derrick planté sur un château de sable Arabie saoudite pourtant
allié de toujours de Washington.
Après comment les choses tourneront-elles ? Nul ne
le sait mais au moins avec cet article avez-vous les clefs. Après à chacun
de trouver la serrure idoine.
