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Palestine : la paix à construire et Gaza à reconstruire…

jeudi 2-octobre-2014

 

Décidément rien ne va plus pour Israël. Effectivement les médias occidentaux ont les yeux rivés sur « EI » ou « Daech » – à croire que ces gens passent le plus clair de leur temps à changer d’acronymes. Et la Palestine ? Et la Cisjordanie ? Et Gaza en train de panser ses plaies ? Rien ou presque dans les médias occidentaux… Quoiqu’en cherchant bien…

 

Ainsi Le Matin quotidien marocain qui nous annonce la réconciliation entre Fatah et Hamas – laquelle réconciliation avait commencé à prendre forme il y a déjà quelques mois avant d’être mise en suspens durant la dernière équipée meurtrière de Tsahal sur Gaza. Bien sûr et comme toujours ce type d’information est à prendre avec des pincettes : « Le Fatah et le Hamas sont parvenus à un accord complet pour un retour du Gouvernement d’union dans la Bande de Gaza » à en croire Jibril Rajoub membre de la délégation du Fatah au Caire. » Ces pourparlers ont été placés sous l’égide de l’Égypte ce qui est un peu fort de café pour des militaires putschistes ayant emprisonné le président démocratiquement élu Mohammed Morsi assez proche du Hamas tout en aggravant le blocus pesant déjà sur Gaza. Il n’empêche… Ainsi toujours à en croire ce journal « début septembre des experts palestiniens avaient estimé à six milliards d’euros les coûts de la reconstruction de Gaza et affirmé qu’elle durerait cinq ans dans l’hypothèse d’une levée totale du blocus imposé par Israël. » Autant dire que la partie n’est pas gagnée d’avance…

 

Dans la foulée autre mauvaise nouvelle pour l’État hébreu : le discours de Mahmoud Abbas président de l’Autorité palestinienne à la tribune de l’ONU ce vendredi dernier : « Nous nous retrouvons ici pleins de chagrin de regret et d’amertume soulevant les mêmes vieilles questions après une nouvelle guerre la troisième menée en cinq ans par l’État occupant et raciste d’Israël contre la bande de Gaza cette petite et précieuse partie de notre pays. » Un discours qui n’a évidemment pas eu l’heur de plaire aux Américains présents en cette enceinte internationale : « Il y a dans le discours du président Abbas des descriptions offensantes qui sont profondément décevantes et que nous rejetons » a cru bon de souligner Jennifer Psaki la porte-parole du Département d’État américain. Déclaration qui globalement ne signifie rien mais qui n’engage pas non plus à grand-chose. Comme d’habitude…

 

Mais comme on ne saurait plaire à tout le monde nombreux furent les délégués à avoir « applaudi » la déclaration de Mahmoud Abbas surtout lorsque déclarant que les négociations avec Israël n’étaient « ni crédibles ni sérieuses si leur résultat était prédéterminé par les activités de colonisation. » De son côté et ce sans réelle surprise Avigdor Liebermann ministre israélien des Affaires étrangères autrefois videur de boîte de nuit en Moldavie soit-dit en passant assure que « Mahmoud Abbas ne veut pas et ne peut pas être partenaire d’un accord diplomatique. »

 

Dans cette affaire les plus constructifs sont encore les Algériens qui viennent d’envoyer un convoi d’aide humanitaire à destination des persécutés de Gaza. C’est peu mais déjà beaucoup. Surtout par les temps qui courent. La suite demeure à venir. Inlassablement…

 

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