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Deux ONG israéliennes dénoncent Tsahal…

vendredi 19-septembre-2014

La guerre comme toute forme d’activité humaine obéit à ses règles. Ces dernières on peut les infléchir du côté susceptible d’arranger tel ou tel. Mais à force de les tordre au-delà du raisonnable il peut encore arriver qu’elles vous reviennent en pleine figure.

 

D’où cet article du Monde du 8 septembre dernier dans lequel on apprend : « Être à la fois enquêteur et suspect ne favorise pas la justice. Cette condition double conduit même à un “échec total”. Tel est le constat sévère au sujet de l’institution militaire israélienne qu’ont décidé de formuler d’une même voix B’Tselem et Yesh Din les deux principales organisations de défense des droits de l’homme dans le pays. [Israël donc.] B’Tselem a annoncé qu’elle ne s’associerait plus aux investigations conduites par les autorités [Israéliennes toujours.]sur d’éventuelles atteintes aux droits de l’homme. »

 

Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il s’agirait d’un « mécanisme de blanchiment » !

 

Résultat : l’association B’Tselem affirme vouloir ne pas répondre à la convocation du procureur général militaire de l’État hébreu lui demandant plus d’informations sur d’éventuels « dérapages » commis par l’armée israélienne lors de l’opération Bordure protectrice.

 

Réponse de cette ONG locale : « Les statistiques montrent que les autorités israéliennes ne veulent pas enquêter sur les violations des droits de l’homme commises par les forces de sécurité contre les Palestiniens… »

 

De son côté l’organisation Yesh Din dénonce le fait que « le nombre d’inculpations au sein de l’armée a baissé de façon significative depuis plusieurs années. Seulement 22 % des enquêtes ouvertes contre des soldats soupçonnés d’actes criminels contre des Palestiniens et leur biens entre 2010 et 2013 ont donné lieu à des inculpations. »

 

D’aucuns objecteront que le Hamas qui dirige Gaza ne peut afficher l’équivalent palestinien de telles ONG. C’est un fait. Mais peut-être n’en ont-ils pas tout simplement les moyens financiers. Il sera donc aussi licite de louer l’honnêteté de ces ONG israéliennes refusant de truquer les statistiques de Tsahal alors que d’autres en la matière ne détestent pas arrondir leurs fins de mois. Simple exemple après l’opération Plomb durci sur 400 « incidents » répertoriés 52 enquêtes ont été diligentées par la police militaire israélienne. Pour seulement trois inculpations…

 

Quelques chiffres valent parfois mieux qu’un long discours.

Jean France-MARTIN

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