Pour François Hollande l’affaire survient au pire moment qui soit. Embourbé dans une politique étrangère erratique – en Libye il doit assumer celle de son prédécesseur – ; en Syrie il ne sait plus trop comment faire. En Irak c’est encore pire. Faute de s’entendre avec Damas Moscou et Téhéran l’offensive contre l’État islamique risque de longtemps piétiner surtout depuis que Qatar et Arabie Saoudite paraissent traîner des pieds…
Et c’est ce vendredi prochain que Mahmoud Abbas président de l’Autorité palestinienne est attendu à Paris en attente d’une hypothétique reconnaissance française d’une Palestine indépendante. Autant dire que l’affaire n’est pas gagnée. En novembre 2012 pourtant l’Élysée avait soutenu l’admission de la Palestine au rang d’État « non-membre ». Espérant peut-être entraîner dans son sillage gaullien d’autres grandes nations européennes. Ce ne fut pas le cas.
Ce le fut d’autant moins que les USA ont toujours vu poindre cette initiative d’un mauvais œil. L’ont certes tolérée tout en veillant à ce qu’elle ne dépasse pas le stade des vœux pieux.
Pour tout arranger quelques jours plus tard Mahmoud Abbas est attendu à la tribune de cette même ONU. Pour en obtenir quoi ? Une nouvelle reconnaissance d’un éventuel État palestinien ? Oui comme toujours. ce n’est pas la première fois et il est à craindre que ce ne soit pas la dernière.
Bref si l’avenir de la Palestine demeure incertain celui de la France aurait plutôt tendance à se conjuguer au passé