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Lentité sioniste et les fronts égyptien et palestinien

lundi 5-septembre-2011

L’armée israélienne regarde avec inquiétude la situation en Syrie et en Egypte. Elle continue à se préparer pour septembre.

Le chef d’état-major Benny Gantz était devant la télévision et regardait le jugement du président égyptien Hosni Moubarak. Il a soupiré en voyant un président fini de cette façon humilié sur son lit. Il a pensé au mal de tête qui attendra l’armée israélienne dans les années à venir sur le front sud.

En cet été 2011 il a montré son étonnement devant la commission des affaires étrangères et de la sécurité de la Knesset de voir les Israéliens protester au moment où l’armée israélienne s’inquiète de la tension qui existe entre le régime militaire égyptien et les Frères Musulmans ainsi que des agissements en Syrie. Elle s’apprête aussi à faire face aux manifestations populaires palestiniennes attendues en septembre et à tout ce qui s’ensuit.

Du point de vue israélien la situation en Egypte se transforme en un vrai problème. A titre d’exemple le Sinaï vit une anarchie. L’armée égyptienne n’ose même pas affronter les grandes tribus bédouines. La situation est telle que le mouvement du Hamas fabrique ses armes dans le Sinaï croyant qu’ »Israël » n’ose pas les bombarder. Et la situation se dégrade en Syrie.

Il est vrai que ce pays et l’Egypte s’occupent de leur maison intérieure ce qui rétrécit le danger envers « Israël » mais la situation instable influencera la situation au Liban.

Le danger immédiat se trouve sur la scène palestinienne. Bien que l’autorité palestinienne ait informé « Israël » qu’elle contrôlerait les manifestations qui sortiraient après la déclaration de l’Etat palestinien aux Nations Unies l’armée israélienne craint que ces manifestations se transforment en affrontements surtout autour des barrages et des colonies. Quelques ministères de la droite israélienne ont appelé à utiliser la politique du bâton ; le ministre de la défense a cependant mis en garde contre l’effondrement de l’autorité. Personne ne peut voir la fin du tunnel.

Il est trop simple de dire que la sécurité d’ »Israël » s’améliore grâce au printemps des peuples arabes et que le danger d’une vaste guerre s’éloigne.

En revanche les protestations des « tentes » vont obliger le gouvernement (israélien) à changer les priorités économiques. Cette fois c’est le budget du ministère de la défense qui est visé plus que jamais. Benyamin Netanyahu (premier ministre israélien) qui avait parlé publiquement il y a deux mois d’une augmentation du budget de la défense à cause de ces changements que connaît le monde arabe réfléchit aujourd’hui à le geler.

Il n’est pas impossible que les soldats réservistes perdent toute volonté de servir dans l’armée si les protestations des tentes ne donnent rien. Ce danger serait encore plus grave s’ils se doutent que Netanyahu puisse attiser volontairement le feu avec les Palestiniens le mois prochain. Toutefois le premier ministre à l’encontre de son ministre des affaires étrangères reste prudent de l’utilisation de la force militaire.

Les chefs d’état-major israéliens voient dans la chute du régime de Moubarak comme un avertissement stratégique sur le front sud. Des forces égyptiennes pourraient se déployer dans le Sinaï. Nous savons qu’ »Israël » n’a pas envoyé d’unité militaire sur les front sud depuis trente ans. Les plans sont restés dans les tiroirs. Il est logique maintenant d’étudier la constitution d’un corps militaire spécial pour le front sud.

Article écrit par Amous Harïl dans le journal hébreu Haaretz le 22 août 2011 traduit et résumé par le département français du Centre Palestinien d’Information (CPI)

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