Zaki Chalom chercheur à l’institut sioniste des études sur la sécurité nationale de l’université de Tel-Aviv vient de publier une nouvelle étude sous le titre « Le processus de paix entre la poursuite du parcours d’Oslo et le travail unilatéral ». L’étude mentionne que plus d’un rapport ont souligné que Lieberman le ministre israélien des affaires étrangères avait dit à la ministre des affaires étrangères de l’Union Européenne Catherine Ashton que dans le cas où les Palestiniens iront vers l’ONU de façon unilatérale « Israël » dénigrera tous les accords signés. Il a souligné que l’accord d’Oslo deux décennies après reste une source de conflit ; il y a toujours des divergences sur son intérêt pour « Israël ».
L’étude publiée sur le site de l’institut énumère un certain nombre de points positifs pour « Israël » quant à l’accord d’Oslo.
Premièrement l’accord a permis à « Israël » de se débarrasser de sa responsabilité (en tant qu’Etat d’occupation) concernant la vie des Palestiniens dans les territoires de la bande de Gaza et de la Cisjordanie occupés en 1967 sans gêner le mouvement de l’armée israélienne dans ces territoires.
Deuxièmement cet accord a permis de faire en sorte qu’une majorité à l’intérieur d’ »Israël » soutienne une résolution politique ; l’idée de deux Etats pour deux peuples est devenue acceptable par les partis politiques d’ »Israël ».
Troisièmement cet accord a participé à l’aggravation des divergences à l’intérieur du monde arabe et même à l’intérieur du mouvement national palestinien quant au processus de paix.
Quatrièmement cet accord a aidé à la constitution d’un réseau sécuritaire entre « Israël » et l’autorité palestinienne bien qu’il y ait des hauts et des bas dans la coopération entre les deux parties.
Cinquièmement cet accord a été la raison des accords stratégiques entre « Israël » et les Etats-Unis en ce qui concerne le processus israélo-palestinien.
Malgré tout cela poursuit l’étude dans l’actuel gel du processus de paix on pourrait se poser des questions sur l’utilité de l’accord d’Oslo pour ce processus basé sur la solution de deux Etats pour deux peuples. Il est connu que cet accord a été signé après des négociations bilatérales sous un auspice international. Mais ces dernières années les deux dernières notamment il y a une tendance qui sort du schéma d’Oslo et une concentration sur les mesures unilatérales au lieu des négociations.
Par ailleurs l’étude parle des doutes que porte chaque partie sur l’autre. L’actuel gouvernement israélien travaille en se mettant en tête que la partie palestinienne n’est pas prête à accepter les trois conditions mises par l’actuel premier ministre israélien : reconnaître « Israël » comme l’Etat du peuple juif mettre fin au conflit sans exigences supplémentaires laisser tomber le droit au retour.
Et pour ce qui est de l’autorité palestinienne elle ne croit pas que l’actuel gouvernement israélien soit prêt à accepter ses conditions : le retour aux frontières d’avant 1967 avec quelques légères modifications la division de la ville d’Al-Quds la reconnaissance du droit au retour même partiellement. L’autorité s’attache aussi au gel de la construction dans les colonies sionistes pendant les négociations.
En bref il semblerait que les trois camps concernés par l’accord d’Oslo « Israël » les Palestiniens et les Etats-Unis soient de plus en plus convaincus que le parcours d’Oslo comme base des négociations bilatérales sous l’auspice américain relève du passé.
Enfin il est certain dans le contexte actuel que les Palestiniens et les Israéliens adopteront désormais des mesures unilatérales selon les conditions initiales de chaque partie tout en continuant leur soutien oral à l’accord d’Oslo.
Article écrit par l’institut sioniste des études sur la sécurité nationale le 24 juillet 2011 traduit et résumé par le département français du Centre Palestinien d’Information (CPI)
