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Pour ces raisons ils craignent le Hezbollah

jeudi 23-décembre-2010

 
« Israël » craint le Hezbollah non seulement parce qu’il est une puissance militaire considérable et hautement organisée mais parce qu’il possède des institutions civiles et technologiques extrêmement développées dirigées par des esprits imposants qui travaillent dans l’ombre et parce qu’il possède la technologie la plus moderne dans les domaines des télécommunications de l’espionnage et de la collecte d’informations. Ces distinctions ne sont présentes dans aucun des pays arabes qui dépensent des milliards pour acheter des armes des avions des systèmes de surveillance et de communication.

Personne n’a été surpris lorsque la direction militaire israélienne a reconnu le succès des appareils du parti à infiltrer les archives des photos de surveillance que les avions militaires israéliens avaient prises en violant l’espace aérien libanais avant l’assassinat du premier ministre Rafiq Hariri ces photos que sayyed Hassan Nasrullah avait exposées lors de ses discours récents pour rejeter les accusations qui visent le Hezbollah que l’acte d’accusation rend responsable de l’assassinat et pour insister sur le rôle « d’Israël » et de ses collaborateurs dans cet assassinat.

Hier le parti a réussi une autre réalisation pas moins importante que les précédentes lorsque deux stations d’espionnage israélien ont été découvertes implantées dans les montagnes donnant sur Beyrouth Jabal Sannine et une autre dans la région de Saïda. L’armée libanaise a détruit la première et les avions israéliens ont détruit la seconde dans des raids aériens visibles par tous.

L’armée libanaise avait affirmé hier la découverte de deux engins d’espionnage « israélien » développés sur les monts Sannine qui auraient pu aider les forces « israéliennes » à surveiller et viser les positions militaires de la résistance. L’armée a déclaré que la découverte de ces deux engins est due à des informations obtenues par la direction des renseignements de l’armée à partir des sources de la résistance. Une telle réalisation et avant la grande victoire réalisée par la résistance islamique au sud du Liban au cours de la guerre de juillet 2006 sont ce qui a poussé le général Giora Eyland ancien conseiller de la sécurité nationale « israélienne » à reconnaître qu’ « Israël » ne peut vaincre le Hezbollah dans une confrontation directe et que le parti entraînera de lourdes pertes sur le front intérieur « israélien » en cas de déclenchement d’une guerre.

Le général « israélien » qui a été en service au cours de l’exercice des premiers ministres Ariel Sharon et Ehyd Barak s’entretenait à la radio israélienne ce qui pourrait être probablement un message de mise en garde au premier ministre actuel Benyamin Netanyahu sur la bêtise d’envahir à nouveau le Liban et qu’il se brûlerait les doigts et sortirait défait en fin de compte comme son précédent Ehud Olmert et son ministre des AE Tsibi Livni.

La dissuasion militaire réalisée par le Hezbollah et que des Etats arabes ont échoué à réaliser revient en premier lieu à la présence d’une direction autour de laquelle se rassemblent ses partisans prêts au sacrifice de leurs âmes pour les causes de la nation et la doctrine décisive la croyance la fidélité et l’appartenance dont ne bénéficie aucun dirigeant arabe dans toute la nation à l’est comme à l’ouest. C’est ce qui fait hésiter les « Israéliens » à provoquer militairement la résistance au Liban car ils savent parfaitement que le dirigeant du Hezbollah a le courage d’ordonner l’envoi de milliers de fusées vers les profondeurs israéliennes et d’y détruire les installations vitales sans ciller contrairement à la plupart des autres dirigeants arabes qui croient dans l’alternative de la paix et qui font appel aux responsables israéliens par le biais des canaux américains pour qu’ils répondent à leur alternative de paix.

Dans le discours qu’il a adressé hier à l’occasion de la célébration de Achoura sayyed Nasrullah a parlé comme à son habitude dans une langue des mots et des phrases qu’ont oubliés ou fait semblant d’oublier la majorité des dirigeants arabes sinon tous lorsqu’il a rappelé tous les martyrs de la nation et de la doctrine.

Il a affirmé que la Palestine doit être libérée de la mer au fleuve et a insisté sur le fait que ceux qui parlent des concessions à faire ne sont pas investis et personne ne leur a permis de parler au nom de la nation et de ses sacralités. Il s’est adressé à ceux qui étaient présents au Caire en train de rechercher une alternative à que le Hezbollah a déjà expérimenté et dont il a prouvé l’efficacité dans la récente guerre déclenchée contre le Liban.

Le général « israélien » cité n’a pas omis sa reconnaissance de la supériorité militaire israélienne dans la confrontation avec le Hezbollah mais il a porté l’attention au même moment sur les lourdes pertes que subira « Israël » sur les plans humain et matériel lorsque des dizaines de milliers de fusées de la résistance s’abattront sur Haïfa Tel Aviv Safad et même Dimona à l’extrême sud.

La conception de la victoire pour les « Israéliens » est autre que celle chez les Arabes et les musulmans et la résistance libanaise plus précisément. Les « Israéliens » veulent une victoire « propre » c’est-à-dire avec le minimum de pertes humaines et la résistance veut le contraire exactement c’est-à-dire le plus possible de ces pertes ainsi que la destruction de la légende de l’armée israélienne invincible et semer la peur dans les esprits israéliens.

Les « Israéliens » ont essayé d’appliquer cette conception lors de leur guerre contre Gaza et ils ont réussi militairement mais ils essuyèrent une défaite criante politiquement et médiatiquement. Les résultats furent catastrophiques et malgré leur victoire militaire dans cette guerre absolument déséquilibrée ils en sont sortis accusés d’avoir commis des crimes de guerre isolés par la majorité de l’opinion publique dans l’occident leur principal allié et de plus ils ont perdu la Turquie qui était leur seul allié dans la région.

Des armes sophistiquées une supériorité au niveau du nombre des avions et des chars ne tranchent pas les guerres au profit de ceux qui les utilisent sauf en l’absence d’une volonté et d’une direction nationales sinon les Etats-Unis ne se seraient pas enfuis essuyant la défaite en Irak comme ils sont en route pour reconnaître une autre défaite en Afghanistan. L’expérience « d’Israël » au Liban a prouvé il y a quatre ans que la volonté humaine lorsqu’elle est soutenue par une direction courageuse capable de prendre la décision de la confrontation plus un arsenal de fusées peuvent bouleverser toutes les équations au profit de la partie la plus faible.

Cette conviction profondément ancrée dans le Hezbollah et sa direction est le principal facteur décisif pour refuser l’acte d’accusation avant même sa proclamation et pour proclamer publiquement la décision de ne pas répondre à toute demande de la part du TSL concernant la remise de toute personne quelles que soient les conséquences et quelles que soient les menaces américaines ou israéliennes.

Il est douloureux de voir que la seule partie qui ait proclamé qu’elle ne se tairait pas si une guerre israélienne était déclenchée contre le Liban c’est M. Erdogan premier ministre Turc et sunnite au cours de sa dernière visite dans ce pays et c’est ce qui explique que des centaines de milliers sont sortis dans la rue pour le recevoir alors que la plupart des dirigeants arabes viennent au Liban à la dérobade exactement comme leurs collègues américains ou britanniques lorsqu’ils se rendent en Irak ou en Afghanistan.

L’acte d’accusation sortira certainement et il est probable qu’il accuse le Hezbollah mais il constituera un tournant historique en tant que point décisif. Le Liban et probablement toute la région sera entièrement différent après sa promulgation où naîtra une nouvelle histoire dès l’instant où sera envoyée la première fusée pour frapper Tel Aviv et ses aéroports en réponse à toute nouvelle agression « israélienne ».

  Source : French Moqawama 

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