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Les Etats-Unis toujours aussi impérialistes

lundi 23-août-2010

 
Les Etats-Unis toujours aussi impérialistesAprès Bush le brutal Obama le gentleman mais c’est le même impérialisme. Les US ont un credo non écrit mais aussi fort que le 1° amendement : contrôler le monde dans leur intérêt. Pour les US la Colombie c’est la porte d’entrée vers le Sud et ce doit être comme à la maison. Pas si simple pour la Cour Constitutionnelle Colombienne qui vient d’annuler un accord entre la Colombie et les US et pas des moindres : la mise à disposition des bases navales. Ben voyons…

Le 30 octobre 2009 le vaillant démocrate Obama prix Nobel de la Paix le 9 octobre signe un accord avec le sympathique démocrate Alvaro Uribe. Un accord entre eux comme deux grands garçons de bonne compagnie et pas n’importe quoi : un accord militaire bilatéral permettant à l’armée des Etats-Unis d’utiliser au moins sept bases colombiennes dont celle de Palanquero la plus importante du pays une véritable plate-forme pour les vols intercontinentaux US vers l’Afrique. Une bricole. Les Etats-Unis veillent à leurs intérêts vitaux et la Colombie leur sert la soupe en obtenant de poursuivre ses petits et grands trafics.  

Argument pour faire passer la pilule : ce n’est pas un accord mais simplement l’actualisation du programme de coopération signé en 1999 pour combattre le trafic de drogue et les guérillas d’extrême gauche. Oh le balourd ! La guérilla d’extrême gauche est un argument merveilleux qui permet là-bas de faire passer toutes les mesures répressives que l’on veut. Au Sud on dit guerillera d’extrême gauche et Nord intégrisme islamiste mais c’est la même méthode.

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Cet accord n’était pas passé inaperçu. Le Venezuela la Bolivie l’Equateur le Nicaragua Cuba et le Brésil étaient monté au créneau sur une base bien résumée par Chavez : « Un pays souverain peut passer tout type d’accord avec tous les pays du monde. La seule chose c’est qu’aucune convention ne doit porter atteinte à la souveraineté du voisin ni représenter une menace pour un autre pays. »

 Des militants ont saisi la Cour Constitutionnelle de Colombie qui ce 17 août a annulé l’accord. Vu son ampleur cet accord atteint la souveraineté de la Colombie et ne peut être conclu sans l’approbation du Parlement le Congrès de la République. En effet il instaure « l’usage et du port d’armes en Colombie par du personnel étranger » et « l’extension d’immunités et de privilèges diplomatiques à des contractuels et sous-contractuels ainsi qu’à des personnes qui sont à charge du personnel des Etats-Unis ». Il « implique de nouvelles obligations de l’Etat colombien ainsi qu’une extension de celles acquises antérieurement ». Cet accord autorise tenez-vous bien « l’accès et l’utilisation d’installations militaires colombiennes par un personnel militaire et civil étranger » ainsi que « la libre circulation de navires d’aéronefs et de véhicules tactiques étrangers sans possibilité d’inspection ou de contrôle par les autorités nationales ». Trop c’est trop et la Cour constitutionnelle renvoie aux principes : il revient au président de la République « d’appliquer la procédure constitutionnelle propre aux traités internationaux. »

 

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L’accord antérieur reprend effet et les 1 400 soldats US pourront rester sur le sol colombien ouf. Mais pour le reste et surtout le libre accès aux bases aériennes c’est terminado.  

Le nouveau président colombien Juan Manuel Santos impliqué dans l’affaire jusqu’à l’os car il était alors ministre de la Défense annonce une régularisation  au plutôt. On verra bien mais le vote du parlement colombien pour offrir la liberté d’accès à sept bases militaires par l’armée des Etats-Unis sans contrôle sera un grand moment d’indépendance nationale.

Une dernière chose avec un grand pont un peu inattendu vers le Proche-Orient. Vous vous rappelez l’histoire de la flottille humanitaire Free Gaza attaquée en haute mer par Israël avec 9 morts des civils abattus à bout portant par des soldats surarmés. Ban Ki-moon a annoncé le 10 août une commission d’enquête non judiciaire présidée Geoffrey Palmer ancien Premier ministre de Nouvelle-Zélande peu identifié sur le terrain du droit international humanitaire et co-présidée par Alvaro Uribe. D’où cette question : mais en quoi Uribe est-il qualifié sur l’application du droit international pour les affaires de Palestine ? Et la réponse qui est bien simple : c’est une marionnette d’Obama. Ce qui donne une idée de ce que seront les travaux de cette « commission d’enquête » et des méthodes qui ont été utilisées pour imposer à l’Autorité Nationale Palestinienne les « négociations directes ».   

 

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Un homme dévoué


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